"Des revendications depuis Ushuaía jusqu'à La Quiaca" (en Argentine, cela veut dire de l'extrême sud à l'extrême nord du pays) |
C'était
à prévoir : la manifestation contre le gouvernement a eu
beaucoup de succès hier à Buenos Aires.
Après
le veto de la loi limitant les effets des augmentations de prix dans
la fourniture d'électricité et de gaz, dans les stations services
et dans les gares de chemin de fer, les déclarations provocatrices
et vagues du Président Macri sur le rôle qu'il entend faire jouer
aux forces armées dans les missions de police et le recours au FMI
avec lequel le gouvernement négocie un prêt des plus rigoureux, il
était difficile d'attendre autre chose. L'un des slogans qui a couru
la foule rappelle ceux qui sont en vogue en France contre Emmanuel
Macron : le "Robin des Bois à l'envers". Ils prennent aux pauvres
pour donner aux riches. En revanche, autant les opposants à Macron
ont du mal à mobiliser, autant ceux de Macri remplissent les rues,
les avenues et les places !
Des
personnalités de premier plan, issues de la lutte pour les droits de
l'homme depuis la dernière dictature, étaient présentes sur la
place, en dépit de leur grand âge. Parmi ceux qui ont été
photographiées par la presse, Nora Cortiñas, de Madres de Plaza de
Mayo Linea Fundadora, et Adolfo Pérez Esquivel, le prix Nobel de la
Paix argentin.
La
marche s'est achevée sur la toute nouvelle Plaza de Mayo. Les
manifestants l'ont laissée salie et dévastée, comme d'habitude.
Tout remettre en état nécessitera plusieurs millions de pesos. De
quoi énerver le contribuable portègne...
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Página/12
fait de ce succès de mobilisation sa une du jour. Clarín lui
consacre sa photo de une mais non pas son gros titre. La Nación
traite la marche fédérale en une mais comme un titre simple, sans
illustration. La Prensa la repousse enfin en micro-titre, entre deux
photos, celle du président des Etats-Unis et celle du tout nouveau
président du gouvernement espagnol, le socialiste Pedro Sánchez,
qui vient de remplacer le conservateur Mariano Rajoy, après le
succès de sa motion de censure, la première motion de censure qui
emporte la majorité dans l'Espagne démocratique.
Pour
aller plus loin :
lire
l'article de Clarín
Ajout du 3 juin 2018 :
lire cet article d'humeur de Clarín sur le réaménagement de la place et les dégâts considérables laissée par la manifestation massive de vendredi. Les grilles ont protégé la partie est de la place, celle qui touche la Casa Rosada et le ministère du budget, l'AFIP (elles ont été posées là dans ce but, d'ailleurs).
Ajout du 3 juin 2018 :
lire cet article d'humeur de Clarín sur le réaménagement de la place et les dégâts considérables laissée par la manifestation massive de vendredi. Les grilles ont protégé la partie est de la place, celle qui touche la Casa Rosada et le ministère du budget, l'AFIP (elles ont été posées là dans ce but, d'ailleurs).