En gros titre : "Perdus dans la nuit" |
En cette période de longues vacances scolaires,
le journal de gauche Página/12 revient sur la fermeture, décidée
par la municipalité ultra-libérale de Buenos Aires, de quatorze
centres de formation professionnelle et de cours du soir de
préparation au baccalauréat, pour des adultes sortis trop tôt du
système scolaire.
En
décembre, en annonçant cette mesure d’austérité, la ministre de
l’Education de la Ville Autonome de Buenos Aires avait affirmée
que les écoles qui restaient ouvertes étaient largement suffisantes
pour accueillir le public concerné. Or c’est faux : les
personnes intéressées ne trouvent déjà plus de places et les
inscriptions sont closes en ce qui concerne la première année, pour
la rentrée de mars prochain.
Un
collectif d’étudiants, de professeurs et des syndicalistes de tous
les secteurs (1), s’est forgé pour lutter contre cette décision
unilatérale de la ministre, qui a évité le débat à la
Legislatura de la Ville. Le collectif organise des bureaux
d’inscription en plein air, dans la rue, dans divers secteurs de
Buenos Aires, pour identifier tous ceux qui ne trouvent pas chaussure
à leur pied. Le Défenseur du Peuple (médiateur) est prêt à
intervenir dans cette affaire qui est le premier recul de
l’instruction publique depuis le retour à la démocratie. Dans un pays dont les pères fondateurs, au temps de l'indépendance, ont presque tous eu pour obsession le développement de l'instruction publique !
Il
y a à Buenos Aires intra-muros 400.000 personnes qui ont quitté
l’école sans diplôme, le plus souvent lorsqu’ils ont atteint
l’âge de la fin de l’obligation scolaire.
Dessin paru à la une de Página/12 ce matin |
Les deux types au fond : Avec le chômage et la fermeture
d’écoles,
la manière d’aborder les inconnus a changé.
Elle : Et toi ?
Tu ne travailles pas ou tu n’est pas étudiant ?
Traduction ©
Denise Anne Clavilier
Pour
en savoir plus :
lire
l’article principal de Página/12, dont l’édition de ce matin
consacre plusieurs papiers à la question.
(1)
Ces formations diplômantes sont en effet soutenues par les
syndicats, qui parfois aident matériellement et financièrement les
étudiants s’ils doivent renoncer à une partie de leurs revenus
pour libérer du temps pour l’étude.