A Nantes, dont il venait de quitter le club de
football, à Cardiff, où il devait prendre son nouveau poste
d’attaquant, et en Argentine, où il est né, à Colonia Cululú,
petite bourgade de la municipalité de Las Colonias, en province de
Santa Fe, on prie pour Emiliano Sala, le footballeur en transfert,
qui traversait la Manche à bord d’un jet
privé dans des conditions angoissantes.
Gamin,
Emiliano Sala jouait dans le club amateur San Martín, de Progreso,
un autre bourg de Las Colonias.
Progreso
compte 2.500 habitants.
Son
père est l’un d’eux et les journalistes de toute l’Argentine
ont les yeux fixés sur cette agglomération trop modeste pour avoir
son propre maire (intendente) et son propre conseil municipal
(concejo deliberante).
Que
les supporters nantais aient déployé le drapeau argentin en ville
pour se rassembler dans l’espoir difficile de retrouver
leur buteur
et le chagrin déjà très présent de l’avoir sans
doute perdu émeut les Argentins, comme en
font foi les unes de la presse généraliste nationale et locale.
Página/12 a préféré titrer sur la coupure d'électricité en soulignant que l'augmentation des prix ne correspond pas à un meilleur service L'inquiétude pour Emiliano Sala est traitée en manchette |
Du
coup, les Argentins découvrent les îles anglo-normandes puisque ce
sont les secours de Guernesey qui mènent les recherches en mer.
Pour
en savoir plus :
lire
l’article principal de Clarín, un puissant tabloïd qui accorde au
football une très large place dans ses pages
lire
l’article de La Capital, un quotidien de Rosario, la capitale
économique et culturelle de la province de Santa Fe
lire
l’article de Olé, quotidien sportif du groupe Clarín, qui revient
sur la vie du footballeur qui avait fait toute sa carrière
professionnelle en France, à Orléans, Niort, Bordeaux, Caen et
Nantes.