vendredi 18 janvier 2019

Exposition temporaire au Museo Casa Carlos Gardel [à l’affiche]


Pour cet été, le Museo Casa Carlos Gardel propose une exposition temporaire consacrée à la relation de Gardel avec les sports.

L’artiste était un grand fan de football et de courses hippiques. C’est d’ailleurs en lisant un journal qu’il achetait surtout pour ses pronostics de turf qu’il découvrit le premier poète de tango qu’il distingua : Celedonio Esteban Flores... Gardel était lui-même propriétaire de chevaux et son amitié avec le jockey uruguayen Ireneo Leguisamo est devenue légendaire. Carlos Gardel a même fait composer un tango pour honorer son ami, alors une grande vedette des champs de course : Leguisamo solo, qu’il a enregistré en 1927.

L’un de ses chevaux, monté par Leguisamo, Lunático, a lui aussi gagné l’immortalité grâce au talent de son propriétaire.

Carlos Gardel et Ireneo Leguisamo sur le champ de course

Le football a lui aussi eu droit aux honneurs de la musique, comme par exemple, l’année suivante, avec Patadura (Patte raide), portrait d’un joueur qui rate toutes ses balles et qu’un supporter insulte depuis les gradins (1).

Hélas, le Museo Casa Carlos Gardel a été massacré il y a deux ans par un réaménagement qui a transformé ce qui était une maison viable en un lieu sans âme, purement fonctionnel, qui se contente de donner à écouter la voix d’or, qu’on peut trouver facilement sur le Web, grâce à Todo Tango, par exemple (cliquez sur les deux titres de tango pour les écouter sur ce site encyclopédique argentin). Pas la peine pour nous de faire 11.000 km en avion et de payer 50 pesos (2) pour visiter ce machin super-moche (il n'y a qu'à regarder la photo pour s'en rendre compte ! Vous vivriez, vous, dans un tel décor ?)

Página/12 a toutefois publié ce matin un article sur cette exposition (c’est l’été, il y a moins à se mettre sous la dent). Lisons-le !



(1) J'ai moi-même traduit plusieurs tangos sur ce thème, dont certains choisis dans le répertoire créé par Gardel, dans Barrio de Tango, recueil bilingue de tangos argentins, Editions du Jasmin.
(2) Sauf le mercredi, où le ministère local de la culture a maintenu la gratuité de l'entrée.