Cela se passe en ce moment même sur le site de Noticia Buena (que vous commencez à bien connaître).
Le poète Luis Alposta y rend hommage à Charlie Chaplin, surtout celui de la période de Charlot, dont le dernier film est The Great Dictator (Le Dictateur en français).
Le texte est simple. Avec deux ou trois mots de vocabulaire que je vous donne juste ci-dessous, vous n'aurez même pas besoin de ma traduction (ça va me faire des vacances, dites donc !).
Paupérima (adj. au féminin) : indigente (espagnol de haute volée)
pibe (subst. masculin) : môme, gamin (lunfardo)
bigote (subst. masculin) : moustache
galera (subst. masculin) : chapeau (lunfardo)
bastón (subst. masculin) : canne
caminar "de pato" : démarche en canard
corso (subst. masculin) : défilé (ici de carnaval)
En illustration de son article, Luis Alposta a mis une photo de lui. Déguisé en Charlot. A l'âge de 10 ans. Et si je vous dis qu'on le reconnaît très bien, il faut me croire sur parole (la photo date du Carnaval 1948).
En dessous, dans la partie d'ordinaire consacrée au document audio de l'article, il y a un extrait vidéo du Dictateur avec la bande-son... en espagnol, celle qu'il a entendue quand il était gamin quand le film est sorti... Il s'agit de l'épisode du rasage du client au son d'une rhapsodie de Brahms. Le Dictateur est le dernier film de Charlot et le premier où Chaplin parle (jusqu'à cette date, le cinéaste était resté fidèle au cinéma muet).
Et parce que ce n'est pas du travail mais un vrai bonheur que de traduire ces textes, voilà quelques petites phrases qui m'ont particulièrement touchée dans cet article :
"Definirlo a Chaplin es definir la ternura: la semilla de una sonrisa que da el fruto de una lagrima.
Algiuen dijo que al crear a Chaplin, Dios estaba en muy buena forma, y que necesitará un par de siglos más para hacer otro genio de este calibre."
Luis Alposta
Définir Chaplin, c'est définir la tendresse : la graine d'un sourire qui donne le fruit d'une larme.
Quelqu'un a dit que lorsqu'il a créé Chaplin, Dieu était en très bonne forme et qu'il aura besoin d'un petit paquet de siècle encore pour faire un autre génie du même calibre...
(Traduction Denise Anne Clavilier)
Chaplin et tout particulièrement son personnage de vagabond muet a inspiré de très nombreux tangos à toutes les époques. Dont celui dont la couverture de la partition illustre mon article : un tango para Chaplin de Alfredo Gobbi en 1955 (vous en trouverez le texte original sur le site de Todo Tango).
Comme toujours, il faut vous précipiter sur le site de Noticia Buena. Marcelo Villegas fait tourner les articles et ceux de Luis Alposta restent une quinzaine de jours, jamais plus.