Après une longue réunion qu’il a eue hier avec Sergio Massa, Leandro Santoro, le candidat à la tête de l’Exécutif de la Ville Autonome de Buenos Aires pour Unión por la Patria, a accepté de se retirer de l’élection municipale dans laquelle, au premier tour dimanche dernier, il était arrivé très loin derrière Jorge Macri, le candidat de la droite libérale, la coalition Juntos por el Cambio, qui avait presque atteint les 50 % + une voix.
Leandro Santoro n’avait en
effet aucune chance de remporter le second tour. Il préfère donc
jeter l’éponge et recevoir la promesse d’un ministère en cas de
victoire de Sergio Massa à l’élection présidentielle. Il
semblerait que nombre d’électeurs qui en août avaient voté pour
Horacio Rodríguez Larreta, l’actuel chef de Gouvernement de Buenos
Aires (équivalent du maire), aient dimanche dernier glisse dans
l’urne le bulletin portant le nom de Massa. Patricia Bullrich est décidément imbuvable pour beaucoup de monde !
Jorge Macri a donc célébré sa victoire certes par défaut mais qui n’aurait pas manqué d’advenir dans trois semaines. Un représentant de la famille Macri, très bien placée dans le tissu économique argentin (travaux publics et services financiers), revient donc à la tête de la capitale argentine.
Voilà bientôt vingt ans que ce côté-là de l’échiquier politique règne sur la Ville et creuse l’écart de qualité de vie entre les beaux quartiers au nord et les quartiers populaires au sud. Cet écart se voit à l’œil nu. La culture elle aussi souffre : il n’y en a que pour la culture de l’élite (opéra, musées d’art moderne, écoles privées) tandis que la culture populaire est de plus en plus abandonnée à son triste sort. Il ne paraît guère vraisemblable qu’on assiste à un renouvellement politique avec cet autre Macri, qui a déjà montré ce qu’il savait faire dans ces domaines à la tête d’une municipalité du Gran Buenos Aires.
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