"Le manque de protection", dit le gros titre Cliquez sur l'image pour une meilleure résolution |
Buenos Aires retrouve son aspect de capitale du tiers-monde qu’elle avait perdu depuis de très nombreuses années grâce à la politique menée depuis 2003 par les péronistes, honnis à longueur de journée par nos journalistes et soi-disant experts économiques des chaînes d’info en continu, y compris sur les média du service public : le déplafonnement des loyers, les pertes d’emploi en cascade dans la fonction publique mais encore bien davantage dans les entreprises privées, dont le chiffre d’affaires est menacé par les importations à bas prix, pour ne rien dire de celles, très nombreuses, qui déposent le bilan les unes derrières les autres depuis mars dernier, l’inflation qui n’est pas jugulée contrairement à ce qui dit le gouvernement de Mileí, toute cette libéralisation cruelle aboutit à cette image insupportable qu’on avait pu croire irrévocablement dépassée.
Des gens qui dorment dans la rue en pleine ville, dans l’étouffante canicule d’un été citadin et minéralisé, dans le quartier normalement bouillonnant de Corrientes y Callao, le coin des cinémas, des librairies (toutes en danger, voire certaines déjà définitivement fermées), des théâtres et des cafés, certains très célèbres… Devant la devanture de Zivals, la librairie-disquerie emblématique où se rendaient tous les amoureux de la culture populaire argentine : le royaume du tango, du folklore, du rock, du jazz nationaux….
Quel crève-cœur !
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