mardi 27 janvier 2009

Le secteur touristique fait grise mine [actu]

Sur la côte argentine et déjà presque arrivé au milieu des vacances, la saison estivale semble médiocre pour l’ensemble du secteur touristique. Que ce soit dans la location d’appartements, de maisons ou de nuits d’hôtel, les loisirs et la restauration, les stations balnéaires, presque toutes situées en Province de Buenos Aires, connaissent un chiffre d’affaires en baisse sensible par rapport aux années précédentes. L’estivant argentin est sur ses gardes et ne sachant pas bien de quoi demain sera fait, il économise, évite le restaurant et rogne sur à peu près tout ce sur quoi il peut rogner, y compris lorsqu’il appartient à une classe sociale aisée.

Contrairement aux autres années et notamment à l’année dernière, les stations balnéaires, y compris Mar del Plata, la plus importante de toutes, sont passablement désertées en semaine. Du mardi au vendredi, les commerçants comptent les clients. Les centres urbains, bondés les autres années quelque soit le temps, se repeuplent à des niveaux habituels le week-end, grâce à l’afflux de visiteurs qui ne s’accordent que de très courts séjours alors qu’on est en plein été.

On compte entre 30 et 50% de touristes en moins cette année sur le bord de l’Atlantique.

La pénurie de touristes est telle que cette année c’est le client qui, en bien des occasions, fixe les prix, notamment dans les hôtels et les locations. Il y a de la place sur les plages, ce qui est inhabituel : les stations balnéaires étant peu nombreuses, elles connaissent tous les étés de grandes concentrations de vacanciers en provenance majoritairement du Gran Buenos Aires (Regardez dans la colonne de gauche les chiffres de Buenos Aires infos pratiques : vous verrez comment se répartit la population du pays !). Il se trouve de plus que la majeure partie de la côte bonaerense donne sur le Río de La Plata, qui se prête peu à la baignade. La pêche, passe encore ! A Punta Lara, par exemple, à la hauteur de la capitale provinciale, La Plata, 80 km au sud de Buenos Aires, mais faire trempette dans le Río n’est guère recommandé. Les stations balnéaires se répartissent donc entre Mar del Plata, la plus au nord, et Bahía au sud de la Province, soit une bande maritime assez étroite à l’échelle de ce pays immense.

Dans les petits ports maritimes, il y a donc des bateaux de pêche à louer qui attendent le client dans les ports, ceux par exemple qui facturent la course à 120 $ par personne : certains concurrents ont baissé leur prix et le client les choisit de préférence à son loueur habituel, y compris les pêcheurs sportifs pourtant d’habitude si peu regardants à la dépense.

En octobre, déjà, on avait observé en Argentine une certaine prudence dans les achats des ménages. Mais il semblait bien que les Argentins gardaient bon moral, puisque la consommation n’avait pas dégringolé et que les achats de Noël et d’Epiphanie sont restés à des hauteurs ordinaires. La période des vacances révèle donc une inquiétude qui ne s’était pas fait jour pendant l’année.

Les autres articles sur l’économie en cliquant sur ce lien (voir aussi dans la colonne de droite le lien Economie)
Les autres articles sur l’actualité politique et société en Argentine en cliquant sur ce
lien.
Tous les articles sur l’actualité politique et société en Argentine et Uruguay en cliquant sur ce
lien (voir aussi dans la colonne de droite le lien Actu).