Coup de tonnerre hier dans
le monde politique argentin : alors qu'on savait depuis le 24
décembre que Lino Barañao, le ministre de la Recherche et de la
Technologie et ancien physicien de renom international (UBA), restait en poste, après avoir menacé de démissionner
si son budget était réduit au-delà du raisonnable, on apprenait au
lendemain de Noël que le président Mauricio Macri avait exigé et obtenu la
démission du ministre de l'Economie, le peu populaire Alfonso
Prat-Gay, dont le ministère est désormais divisé en deux (comme il
y a déjà six ministres pour s'occuper des affaires économiques...
Plus on est de fous, plus on rit mais tout de même !)
La même photo mais sans jeu de mot cliquez sur l'image pour obtenir une haute résolution |
Il faut d'ailleurs saluer
la dignité du jeune ex-ministre, qui a refusé le chapeau à plume
que le président lui offrait en guise de prix de consolation :
en avançant des raisons personnelles, peut-être bien réelles
d'ailleurs, il n'accepte pas le poste diplomatique auquel on avait
pensé pour lui.
La Prensa a choisi une photo où les deux hommes marchent dans le jardin Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Les affaires
gouvernementales viennent donc donner du grain à moudre aux
rédactions qui s'endormaient gentiment pendant que le pays prenait
son rythme estival entre les deux fêtes, au milieu des feux
d'artifice privés et des bouchons de cidre qui sautent dans tous les
foyers.
Comme d'habitude, Clarín préfère le fait divers qui a les honneurs de la photo Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Página/12 profite de
l'occasion pour dresser un bilan épouvantable de cette première
année de mandat et Cristina Kirchner, qui vient de se voir inculpée
dans le dossier crapuleux du promoteur immobilier Lázaro Báez,
critique Lino Barañao de trahir ses idéaux – ce à quoi le
ministre a répondu en bonne et due forme !
Pour aller plus loin :
sur le départ de Prat-Gay
lire l'article de Clarín
sur Lino Barañao
lire l'article de Página/12 du 24 décembre
lire l'article de La Nación sur la réponse du ministre aux attaques de l'ex-présidente
lire l'article de Clarín
sur le même sujet.