Schéma fourni par La Nación pour illustrer ses révélations d'hier |
Le
quotidien La Nación a eu accès au brouillon du rapport de la
commission d'experts établie par le ministère de la Défense et a
révélé dans son édition d'hier que contrairement à tout ce qui
avait été dit jusqu'à présent, l'agonie du sous-marin, le 14
novembre dernier, a duré plusieurs heures, avec un premier incendie
qui a été maîtrisé lorsque le San Juan a réussi à faire surface
mais le mauvais temps a obligé le bâtiment à regagner le fonds
pour rejoindre le port de Mar del Plata, rapidement, et y faire les
réparations nécessaires. C'est alors que l'incendie a repris ou
qu'un second feu s'est déclaré. Ce second incendie a été fatal :
il serait à l'origine de l'implosion du sous-marin, qui se trouverait à
présent au fond de la mer d'Argentine, dans les eaux territoriales
du pays.
Le
rapport de la commission devait être remis au ministre à la fin du
mois.
A
la suite de la publication des révélations du quotidien, la juge
d'instruction en charge du dossier, dans la province de Santa Cruz, en Patagonie, a convoqué les trois experts de
la commission ministérielle. L'un des trois est un officier de
marine retraité dont le fils faisait partie de l'équipage du
malheureux bâtiment.
Le
Congrès a lui aussi constitué une commission d'enquête et continue
à réclamer au gouvernement des explications que le ministre Oscar
Aguad ne s'empresse guère de donner.
Aucun
hommage n'a encore été rendu officiellement aux sous-mariniers
disparus. L'appareil d'Etat est très peu présent auprès des
familles, dont la plupart sont livrées à elles-mêmes.
Pour
en savoir plus :
lire
l'article de La Nación sur les révélations
lire
l'article de La Nación sur les demandes adressées par le Congrès à
l'Exécutif
lire
l'article de La Nación ce matin sur la réaction de la juge
d'instruction.