Hier,
Página/12 revenait avec une grande interview sur le festival de
Cosquín, le festival de folklore qui se tient tous les ans dans la
province de Córboda.
Le gros titre : "Les racines et les fruits" en première page du supplément culturel quotidien |
Le
journal a reçu quatre jeunes musiciens de quatre provinces
différents, Milena Salamanca, de La Plata, capitale de la province
de Buenos Aires, et trois créateurs du Noroeste, Josho González de
La Rioja, Nadia Larcher, de Catamarca, et Franco Ramírez de Santiago
del Estero.
Les
quatre jeunes gens expliquent comment la nouvelle génération est en
train de reprendre en main les différents genres du folklore et leur
redonner un sens politique et social qui correspond à l'époque où
nous vivons. Il y a en effet une vie de la musique populaire dont les
médias traditionnels, radio, télévision, grandes scènes, ne rend
pas compte mais qui se développe, comme dans le cas de la musique
urbaine, dont l'emblème est le tango.
–¿Qué
creen que está sucediendo con la canción de raíz folklórica en la
actualidad?
Josho
González: –El folklore era como una reivindicación de un
estilo, que no parecía ser el presente, pero sí algo muy valioso
que representaba a mucha gente y te permitía distinguir el
“interior” con la ciudad de Buenos Aires y su tango. Yo tomaba
como un modelo de algo preconcebido y parecía que respetar ese
modelo tuviese que ver con honrar un camino. Creo que lo que está
pasando con las generaciones de ahora es que hemos resignificado lo
que es folklore y nos hemos animado a insertar la palabra en una
visión de[l] mundo. Nos dimos cuenta que necesitábamos nuevas
herramientas para poder dar vigencia a esa palabra. Empezamos a
abrazar nuevos instrumentos, nuevas tímbricas, nuevas temáticas, y
a plantarlas en el presente y tratar de reflejar el corazón de las
personas y sus pasiones. Creo que eso hizo que el folklore vuelva a
reverdecer. Cuando tenía 15 años cantaba temas que tenían treinta
años y hablaban del sulky, la calle de tierra y el rancho. Me
parecía romántico, nostálgico y hermoso, pero me daba cuenta de
que no era el presente, lo sentía desactualizado. Y ahora noto que
le estamos escribiendo al presente, con raíz.
Página/12
- Qu'est-ce
qu'il se passe en ce moment dans la chanson d'origine folklorique à
votre avis ?
- Josho
González : Le folklore, c'était comme la revendication d'un
style, qui n'avait pas l'air d'être d'aujourd'hui, mais bien quelque
chose de très important en quoi beaucoup de gens se reconnaissaient
et qui permettait de faire la différence entre l'Intérieur (1) et
la ville de Buenos Aires avec son tango. Je prenais ça pour un
modèle préconçu et il me semblait que respecter ce modèle avait
quelque chose à voir avec le respect d'un chemin à honorer. Il me
semble que ce qui se passe dans les générations de maintenant,
c'est que nous avons redonné du sens à ce qu'est le folklore et
nous avons osé faire entrer la parole dans une vision du monde. Nous
nous sommes rendu compte que nous avions besoin de nouveaux outils
pour rendre effective cette parole. Nous avons commencé à prendre
en main de nouveaux instruments, de nouvelles sonorités, de
nouvelles thématiques et à les planter dans le présent et à
essayer d'en faire le miroir du cœur des personnes et de leurs
passions. Il me semble que ça a fait que le folklore se remette à
bourgeonner. Quand j'avais 15 ans, je chantais des chansons qui
avaient trente ans et qui parlaient du sulky, du chemin de terre
battue et de la chaumière. Cela me semblait romantique, nostalgique
et beau, mais je me rendais compte que ce n'est pas le présent, je
sentais que c'était dépassé. Et maintenant je vois que nous sommes
en train d'écrire le présent, avec ses racines.
Traduction
© Denise Anne Clavilier
Pour
lire l'intégralité de cette passionnante interview, lire l'article de Página/12
(1) Ce que l'on appelle l'Intérieur, en Argentine, c'est tout ce qui n'est pas Buenos Aires
et sa très proche banlieue.