Par
décision de l'AFIP, l'administration fiscale argentine, les cartes,
qu'elles soient de crédit et de débit, bancaires ou non, sont
devenue, dimanche dernier, le 1er avril, des moyens de
paiement que partout dans le pays, tous les commerces doivent
accepter. Or le paiement par les outils monétiques entraîne des commissions
bancaires pour le commerçant, à chaque opération, ce qui n'est pas
pour plaire à tout le monde.
Les
organismes sectoriels, notamment ceux qui regroupent les supérettes
et les kiosques, très nombreux en Argentine, se rebellent et
refusent d'acquitter ces commissions, qui s'assimilent, dans ces
circonstances, à une forme de racket, à partir du moment où
l'acceptation de la carte devient obligatoire. Or système des
commissions a été mis en place par les banques dans le monde entier
dans des systèmes commerciaux où l'adhésion à la monétique était
volontaire pour les points de vente.
Il
est possible que l'AFIP cherche par ce moyen à faire reculer la
fraude fiscale puisque le paiement par carte est toujours tracé. Ce n'est pas en soi une mauvaise chose mais cette vertueuse intention, si elle existe, tombe mal quand un ministre de l'économie revendique, avec
une arrogance inouïe, son droit à mettre sa propre fortune
personnelle, à l'abri du fisc argentin, sur des comptes offshore !
Pour
en savoir plus :
lire
l'article de La Nación de samedi
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l'article de Clarín de samedi
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l'article de La Nación de ce jour