"Economie congelée" (en anglais, comme au FMI) |
Página/12
consacre aujourd'hui sa une à la détérioration de l'activité
économique de l'Argentine, dont même les secteurs chouchous du
gouvernement, comme l'industrie automobile (entièrement aux mains
des capitalistes étrangers), sont en train de sombrer.
Página/12
parle de grands froids, de températures négatives (bajo cero, "en dessous de zéro" en météo, ou "au trente-sixième dessous" en psychologie de comptoir), alors que l'hiver a fait une arrivée remarquée dans la
météo, notamment à Buenos Aires.
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La
Nación qui regarde la réalité avec d'autres yeux parle quant à
elle d'un gel (congelar) des nouvelles dépenses dans les ministères,
que le gouvernement entend décider pour envoyer un signal aux
marchés, afin de ramener la confiance.
Clarín
fait écho à des rumeurs aussi insistantes que démenties
officiellement selon lesquelles le directeur de la Bibliothèque
Nationale, Alberto Manguel, une prise prestigieuse du gouvernement national à son arrivée
aux affaires, songerait à démissionner pour ne pas avoir à mettre
en place un nouveau plan de licenciement et un nouveau serrage de vis
dans les budgets de l'institution.
Mais
le plus stupéfiant, c'est La Prensa qui annonce que le gouvernement
songerait à remettre en œuvre des mesures que la droite néolibérale
avait dénoncées comme folles et absurdes sous le mandat antérieur :
la hausse de la taxe d'avion au départ de l'Argentine, afin de faire
reculer le tourisme vers l'étranger, et la taxation des achats par
carte bancaire à l'étranger, pour forcer les Argentins à faire
leurs emplettes sur le sol national, alors qu'ils adorent aller
s'équiper ailleurs en appareils high-tech (informatique, télévision,
hi-fi) et en produits de luxe (chocolat, café, parfums, joaillerie,
vins et spiritueux, etc.)
Pour
en savoir plus :
lire
l'éditorial de La Prensa, qui conseille à Mauricio Macri de changer de
cap s'il veut être réélu
lire
l'article de Clarín