L'élimination
de l'équipe argentine, devant un adversaire qui aurait dû compter
pour du beurre pour une grande partie du public, d'autant plus que
notre presse avait donné l'impression que la France tremblait, a été
interprétée comme une allégorie de la situation nationale, dont le
gouvernement bombait le torse en arrivant aux affaires et qui vient
d'envoyer le pays dans le mur, dans l'enfer du surendettement public
et des politiques de rigueur.
On n'a pas été de taille, dit le gros titre Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
La fin de la génération Messi, dit le gros titre, qui n'est plus si gros Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Página/12
était le plus sévère dimanche matin. Mais les autres quotidiens
ont eu la dent très dure eux aussi, même s'ils ont beaucoup moins
fait le parallèle avec l'actualité politique, qu'ils ont traitée à
part. La Prensa a dénoncé l'impasse de "la duperie de Cambiemos". Le
mot est rude, pour un journal qui est indubitablement à droite (et
actuellement en pointe sur la lutte contre le projet de
dépénalisation de l'avortement, qui va pourtant sans doute passer
au Sénat comme il l'a fait à la Chambre). La Nación a préféré
publier une interview de Jorge Faurie, le ministre des Affaires
étrangères, qui explique l'actuelle crise par le passif accumulé
sous les douze années de gouvernement kirchneriste (il parle de "bombe à retardement"). C'est un argument dont le gouvernement se
repaît depuis deux ans et demi.
"La sélection éliminée et à la fin d'un cycle" Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Pour
en savoir plus :
lire
l'article de Página/12 sur les prestations décevantes de Lionel
Messi
lire
l'article principal de La Prensa, dont Kilian Mbappé a plus que retenu l'attention admirative
lire
l'article principal de La Nación, pour laquelle la sélection n'est
pas aussi bonne que ce que nous aimons croire (quelle gifle !)
lire
l'éditorial de La Prensa sur la duperie de Cambiemos
lire
dans La Nación l'interview du ministre Faurie.