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Contes animaliers d’Argentine est sorti aux
Éditions du Jasmin en juin 2015. J’ai d’abord présenté ce livre en
Argentine, en espagnol, à l’université nationale de San Luis, la
province dont était originaire la linguiste à laquelle nous devons
la sauvegarde du patrimoine des contes oraux de tout le pays, Berta
Elena Vidal de Battini (1900-1984).
En
France, le recueil a été présenté le 1er
décembre 2015 au Café de la Mairie, à Paris, à deux pas de
l’église Saint-Sulpice. C’est cette conférence enregistrée sur
place que j’ai montée en vidéo et mise en ligne sur Dailymotion.
Pour
ce montage, je me suis appuyée sur quelques pages du recueil (cela
vous permet de les lire) et sur une grande variété
d’illustrations : des tableaux du patrimoine argentin, des
gravures, une carte géographique et des photographies qui vous
permettront de découvrir des artistes, dont quelques Français,
comme le photographe Etienne Gonnet, plus connu en Argentine sous son
identité naturalisée (Esteban Gonnet), ou le peintre Jean (Juan)
Léon Pallière, qui a représenté plusieurs scènes de genre
documentant ainsi la vie des campagnes dans la province de Buenos
Aires dans les années 1860, ce qui est fort précieux pour les
historiens.
Loin
d’être réservés à une lecture naïve et uniquement enfantine,
les contes traditionnels argentins, comme tous les contes
traditionnels partout dans le monde, sont en effet un support
d’expression de la mémoire sociale et politique des populations
rurales, ce qui est ici une image inversée de ce que colporte le
récit historique gravé dans le marbre par la classe dominante pour
servir de base à l’enseignement de l’histoire à l’école
jusqu’au lycée. Au début de la vidéo, un tableau récapitulatif
indique les épisodes que les contes déguisent sous les animaux, la
plupart du temps autochtones, et leurs mœurs, beaucoup moins
anthropomorphisées qu’elles ne le sont sous la plume de La
Fontaine.
A
titre d’illustration, j’ai aussi emprunté à la Fundación para
la Vida Silvestre (fondation pour la vie sauvage) et à sa page
Facebook des images de ses campagnes en faveur de la préservation de
la biodiversité et des espèces en danger ou en voie d’extinction.
La Fundación para la Vida Silvestre est l’antenne argentine du
WWF. Ses images sont magnifiques et souvent pleines d’un humour
typiquement argentin.
Enfin,
comme dans mes autres vidéos, quelques photos que j’ai moi-même
prises en Argentine complètent le tableau avec une vue intérieure
du très intéressant petit Museo Nativista (écomusée) Héctor
Aubert, que m’a fait découvrir le poète argentin Agustín
Vanella, directeur de l’Alliance Française de Villa Mercedes, dans
la province de San Luis, et une autre d’une aurore andine, prise à
l’aube, en août, le long de la cordillère, sur la route reliant
la ville de Mendoza à celle de San Rafael dans le sud de la province
de Mendoza. Un lever de soleil qui a permis à un minuscule crapaud
intelligent et qui avait bien compris ses leçons de géographie à
l’école de remporter son pari sur un nandou gigantesque,
prétentieux et sans cervelle. Lui s’était contenté d’apprendre
ses leçons par cœur et sans aller plus loin que le bout de son bec.
Pour aller plus loin :
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