Image Chemtest |
Les scientifiques argentins ont mis au point un
troisième test pour dépister la contagion au Sars-Cov-2. Cette
fois-ci, il s’agit d’une coopération entre des équipes de
l’Université Nationale de San Martín (UNSM)et de celle de
Quilmes, deux universités du Gran Buenos Aires, en partenariat avec
le CONICET (centre national de recherche scientifique et de
technologie) dans le cadre d’une société, Chemtest, née d’un
incubateur d’entreprises de l’UNSM bénéficiant de subventions
du ministère de la Recherche et de la Technologie.
Le
nouveau test donne des résultats en une heure et demie. Le réactif
permettant de révéler la présence du virus est développé à
Salta.
Toute l'équipe scientifique pose dans le vent froid de l'hiver |
Ce
résultat a été obtenu par une équipe de 25 personnes, dont trois
jeunes chercheurs qui se trouvaient en Allemagne et en Colombie au
moment où l’Argentine a été confinée. Réunir les conditions de
cette mise au point d’un nouveau test met en lumière la
coopération de très nombreux organismes de service public : le
ministère des Affaires étrangères qui a rapatrié en urgence les
trois chercheurs sur des vols Aerolíneas Argentinas, le ministère
de la Recherche, les douanes qui ont facilité l’entrée dans le
pays d’équipements et de produits importés pour 280.000 dollars
US, les organismes qui encouragent l’innovation technologique,
celui qui enregistre les dépôts de brevet, etc. La Nación en
faisait hier le catalogue complet avec un ton de fierté assez
exceptionnel dans un moment où ce journal combat la majorité aux
affaires.
Comme
le précédent test mis au point en Argentine, celui-ci va baisser le
coût de la détection sanitaire et renforce l’autonomie économique
du pays dans le contrôle de l’épidémie. Le biologiste qui a pris
la tête de ces travaux avait déjà développé, en février
dernier, un test de dengue, dont l’été 2020 a révélé une
présence très importante en Argentine.
Pour
aller plus loin :
lire
l’article de Página/12 d’hier
lire
l’article de La Nación d’hier