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Pianiste et compositeur, Julián Peralta dirige le
groupe de musique Astillero Tango qu’a rejoint, il y a quelques
années celui qui fut longtemps LA voix de la Orquesta Típica
Fernández Fierro, Walter « el Chino » Laborde (1).
Le
10 mai dernier, Peralta a sorti, via les plateformes en ligne, un
nouvel album de 18 minutes et six morceaux au style inimitable. Il
s’est associé comme presque toujours au poète Juan Seren pour les
textes.
Une 4e de couv qui est déjà passée dans le "monde d'après" tout digital, faute de voir ouverts les disquaires cliquez sur l'image pour une meilleure résolution |
Le
disque, Arcadia, dont la couverture représente un plan de Buenos
Aires intra-muros, s’inscrit dans la droite ligne de l’héritage
musical de Osvaldo Pugliese à quoi Peralta ajoute la rage et la violence de
Piazzolla tout en produisant une musique originale, tout à fait
singulière, un tango noir, sombre, désespéré, plein de la colère
populaire dont se nourrissent les révolutions ou qui gronde
aujourd’hui sous les fenêtres de ce boute-feu qu’est le
président des Etats-Unis. Un très bel album, très émouvant, que
vous pouvez écouter sur YouTube, sur le site Internet du compositeur
et sur sa page Facebook. Une musique qui prend aux tripes, avec son
piano protestataire et la voix profonde de Laborde, qui a donné un
surcroît de profondeur à Astillero.
Página/12
propose aujourd’hui une critique du disque sous le titre
« Retourner dans le sud (2) et aux sources du tango ».
(1)
El Chino, cela ne veut pas dire le Chinois ici mais le « gars
du coin ».
(2)
Le sud, à Buenos Aires, ce sont les quartiers populaires.