mercredi 3 juin 2020

Julián Peralta a sorti un nouveau disque avec Astillero Tango [Disques & Livres]

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Pianiste et compositeur, Julián Peralta dirige le groupe de musique Astillero Tango qu’a rejoint, il y a quelques années celui qui fut longtemps LA voix de la Orquesta Típica Fernández Fierro, Walter « el Chino » Laborde (1).

Le 10 mai dernier, Peralta a sorti, via les plateformes en ligne, un nouvel album de 18 minutes et six morceaux au style inimitable. Il s’est associé comme presque toujours au poète Juan Seren pour les textes.

Une 4e de couv qui est déjà passée dans le "monde d'après"
tout digital, faute de voir ouverts les disquaires
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Le disque, Arcadia, dont la couverture représente un plan de Buenos Aires intra-muros, s’inscrit dans la droite ligne de l’héritage musical de Osvaldo Pugliese à quoi Peralta ajoute la rage et la violence de Piazzolla tout en produisant une musique originale, tout à fait singulière, un tango noir, sombre, désespéré, plein de la colère populaire dont se nourrissent les révolutions ou qui gronde aujourd’hui sous les fenêtres de ce boute-feu qu’est le président des Etats-Unis. Un très bel album, très émouvant, que vous pouvez écouter sur YouTube, sur le site Internet du compositeur et sur sa page Facebook. Une musique qui prend aux tripes, avec son piano protestataire et la voix profonde de Laborde, qui a donné un surcroît de profondeur à Astillero.


Página/12 propose aujourd’hui une critique du disque sous le titre « Retourner dans le sud (2) et aux sources du tango ».



(1) El Chino, cela ne veut pas dire le Chinois ici mais le « gars du coin ».
(2) Le sud, à Buenos Aires, ce sont les quartiers populaires.