Une du 27 janvier 2016 du quotidien de Córdoba |
Avant-hier, mardi 26 janvier 2016, le
Président Macri et le gouvernement fédéral se sont retrouvés à
Córdoba, pour la toute première réunion gouvernementale hors de
Buenos Aires.
Cette réunion, qui a été combinée
avec celle du gouvernement provincial, a suivi la messe de clôture
de la Semana Brocheriana, une messe où le diocèse de Cruz del Eje
et des fidèles venus de tout la pays, réclament à Dieu la
canonisation du Cura Gaucho, José Gabriel del Rosario Brochero, qui
sera sans doute célébrée dans une dizaine de mois à Rome, comme
on l'a su vendredi dernier. Une messe informelle, en plein air, avec
des officiels en bras de chemise et un prie-Dieu tout simplement
installé dans l'herbe pour marquer la place du chef de l'Etat,
lui-même assis sur la plus brave des chaises bon marché.
La visite du Président dans la
Province a provoqué une grande excitation populaire, il a même pris
des bains de foule qui paraissent plus spontanés que ceux que
déclenchaient les visites de Cristina partout où elle allait, or je
suis assez encline à croire ce que je vois, ayant récemment appris
les conditions très détendues dans lesquelles s'était tenue la
séance photo avec le gouvernement au grand complet dans le Jardín
Botánico de Palermo, quelques jours avant la prestation de serment
des intéressés : le service d'ordre était réduit au minimum
et se comportait avec courtoisie envers les riverains qui passaient
là pour leur promenade ordinaire...
Ces événements à Córdoba n'ont pas
beaucoup intéressé la presse de Buenos Aires (ah ! la la !,
le manque d'intérêt de la capitale fédérale pour ce qu'il peut
bien se passer dans ce qu'elle appelle l'Intérieur, avec un brin de
condescendance !). Ils n'en ont pas moins permis au Premier
ministre, Marcos Peña, de démentir les rumeurs (croissantes) de
mésentente entre le Pape François et le Président argentin,
rumeurs provoquées par l'absence d'entrevue entre les deux hommes
depuis l'investiture présidentielle, y compris à l'occasion du
voyage de Mauricio Macri à Davos. La raison en est simple : le
Président ne veut pas se servir du Pape François pour accréditer
sa politique ni entretenir sa popularité. Le fait est que Cristina
de Kichner, elle, ne s'était pas privée d'en faire beaucoup dans ce
sens, pour de nombreuses raisons, notamment parce qu'il lui fallait
faire oublier et oublier elle-même la mauvaise opinion qu'elle avait
de l'ancien archevêque de Buenos Aires. Le fait est aussi que
Mauricio Macri a déjà eu une audience privée avec le Saint Père,
avant son élection, et qu'il n'en a pas fait état dans sa campagne
électorale ni même dans sa communication à la tête du
Gouvernement de Buenos Aires. L'explication est donc des plus
recevables.
Pour en savoir plus :
écouter l'intégralité de la conférence de presse de Mauricio Macri à Córdoba, en compagnie du
Gouverneur de la Province, vidéo de 31 mn 52 disponible sur le site
Internet de La Voz del Interior (elle est reprise du canal Youtube de la Casa Rosada)
consulter l'album photos publié par La
Voz del Interior
lire l'article de La Nación sur le
démenti apporté par Marcos Peña
lire le communiqué de la Casa Rosada
sur la messe à Villa Cura Borchero
lire le communiqué de la Casa Rosada
sur la réunion commune des deux gouvernements, national et local.
Le Vatican lui aussi salue ce qui fut,
autour de la figure du Cura Brochero, la seconde rencontre officielle
entre Mauricio Macri, en sa qualité de président, avec une
représentation significative de l'épiscopat argentin, en français
et en espagnol. Comme d'habitude, les deux textes varient sensiblement d'une langue à l'autre.
Ajout du 29 janvier 2016 :
lire l'analyse de La Nación sur les nouvelles us et coutumes diplomatiques entre l'Argentine et le Saint-Siège. Le Président Macri sera reçu par François, au Vatican, dans un cadre serein et institutionnel le 27 février prochain. Il n'est pas prévu que Macri se déplace au Mexique pour aller forcer la rencontre, comme le faisait Cristina, non sans provoquer un certain agacement, voire un agacement certain, dans les cercles vaticans, d'après ce qu'avance aujourd'hui La Nación, qui s'est, semble-t-il, donné la peine de mener une véritable enquête sur le sujet.
lire le communiqué (très succinct) de la Présidence sur l'audience prévue le 27 février 2016.
Ajout du 29 janvier 2016 :
lire l'analyse de La Nación sur les nouvelles us et coutumes diplomatiques entre l'Argentine et le Saint-Siège. Le Président Macri sera reçu par François, au Vatican, dans un cadre serein et institutionnel le 27 février prochain. Il n'est pas prévu que Macri se déplace au Mexique pour aller forcer la rencontre, comme le faisait Cristina, non sans provoquer un certain agacement, voire un agacement certain, dans les cercles vaticans, d'après ce qu'avance aujourd'hui La Nación, qui s'est, semble-t-il, donné la peine de mener une véritable enquête sur le sujet.
lire le communiqué (très succinct) de la Présidence sur l'audience prévue le 27 février 2016.