La même info, mais pas du tout rigolote ! Synthèse générale produite par l'INDEC Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Les cabinets d’analyse privés
nous avaient avertis depuis quelques jours : l’’inflation de
juillet allait grimper très haut. D’aucuns parlaient d’un taux
moyen général de 8 %, soit 90 % à prévoir pour
l’ensemble de l’année courante. Ils ont été plus pessimistes
que l’INDEC qui a calculé quant à lui ce taux moyen national à
7,4 %. Une catastrophe comme l’Argentine en a très peu connue
dans son histoire économique pourtant mouvementée !
L'inflation de juillet se paye un grand saut : 7,4%. C'est la plus haute depuis 20 ans Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Sur douze mois glissants,
l’inflation s’élève donc désormais à 71 % l’an et
depuis janvier 2022, elle atteint le taux de 46,2, soit plus ou moins
le niveau auquel le gouvernement de Alberto Fernández avait réussi
à la réduire lors de sa première année de mandat, pourtant
durement affectée par la pandémie et les confinements et autres
ralentissements de l’économie.
Ensemble des variations Infographie INDEC Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Au niveau national,
l’alimentation, hors alcool et tabac, a encaissé 6 %
d’augmentation sur le mois. Les vêtements sont hors de prix :
+ 8,5 points par rapport au mois de juin. Le pire, c’est encore la
culture avec 13,2 % de hausse. D’ici quelques jours, je ne
sais pas vraiment quel pays je vais retrouver après deux longues
années d’absence… J’ai un peu peur de ce que je vais découvrir
mardi de mes propres yeux en faisant mes premières courses dans San
Telmo.
Un gros titre à peu près identique au précédent Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Les variations régionales font
apparaître des disparités insensées avec une Patagonie qui gagne
la médaille avec une moyenne régionale tous secteurs confondus de
8 %. C’est là qu’on trouve le taux le plus élevé :
15,4 % de hausse pour les chaussures. En un mois, rappelons-le,
et en plein hiver !
Synthèse des variations régionales Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Ces chiffres démentiels signent sans doute la défaite de l’actuelle majorité aux prochaines élections nationales (présidentielle et parlementaires) et un retour à peu près assuré de la droite. Or il y a en embuscade un candidat qui monte et qui fait très peur : Javier Millei se veut libertarien et partisan d’une dérégulation totale sur tout. Il est peu près aussi aimable et aussi nuancé que Bolsonaro de l’autre côté de la frontière. L'ancien président de droite, Mauricio Macri, se montre parfois tenté de faire alliance avec ce sinistre personnage. A moins que Sergio Massa, le nouveau super-ministre de l'Economie, ne réussisse un miracle. Pour le moment, il ne semble pas en prendre le chemin.
Pour aller plus loin :
lire l’article de Clarín
lire l’article de La Nación
lire le rapport complet de l’INDEC (téléchargeable gratuitement en pdf)