jeudi 17 novembre 2022

Un demi-siècle plus tard, le souvenir de Perón [Actu]

Pub presse pour l'espace historico-péroniste ouvert
par le Groupe Octubre à Palermo
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Il y a cinquante ans aujourd’hui, Juan Domingo Perón revenait en Argentine après dix-sept ans d’exil depuis le coup d’État militaire animé en sous-main par la CIA, qui avait interrompu son second mandat présidentiel constitutionnel en septembre 1955.

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En ce jour de printemps, la pluie tombait dru à l’aéroport international de Ezeiza et en descendant de l’avion Alitalia, il eut un geste que l’iconographie péroniste a immortalisé : il a levé les deux bras pour saluer la foule de ses partisans qui avaient accouru pour le voir atterrir, dont un bon nombre de jeunes qui étaient prêts à prendre les armes pour soutenir ce gouvernement, voire l’entraîner dans une révolution à forte dimension sociale, les futurs montoneros que Isabel Perón puis la junte militaire de Videla allaient pourchasser avec acharnement et cruauté.

Une de Clarín le 18 novembre 1972
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Dans l’histoire de l’Argentine, c’est donc un événement très ambigu, d’abord parce qu’il divise les citoyens entre péronistes et anti-péronistes (pensez à ce que fut pour la France le retour de De Gaulle en 1958 et vous aurez une idée de la question), ensuite parce que la suite des événements fut nettement moins heureuse que ce qui suivit la prise du pouvoir à Paris de l’homme du 18 juin.

Une de La Prensa aujourd'hui
La date est citée sous la photo d'une statue de Perón
comme "17 N"
et le plus important, cela reste tout de même le foot !
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Quatre ans plus tard seulement, une junte militaire mettait fin à la présidence de la veuve du leader souverainiste, Isabel Perón, après qu’elle avait elle-même donné à son mode de gouvernement une tournure de plus en plus autoritaire et de moins en moins démocratique.

Une de La Nación du 18 novembre 1972
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Aujourd’hui, toute la presse argentine rappelle ce tournant historique, Clarín et La Nación offrant dans leurs pages ou leurs suppléments des fac-similés de leur une de l’époque. On trouve même des pleines pages de publicité en quadrichromie pour l’exposition permanente que le groupe Octubre (propriétaire de Página/12, Radio Malena et Caras y Carestas entre autres) a installée à Palermo !

Reproduction de la une de Página/12
du 17 novembre 2002
au milieu de la plus grande crise économique avant cette année
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© Denise Anne Clavilier


Pour aller plus loin :

lire l’article de Página/12 en tête de son supplément spécial dont la une reproduit celle du 17 novembre 2002 (Página/12 n’existait pas encore en 1972))
lire l’article de Página/12 dans son supplément hebdomadaire sur le monde universitaire, Universidad
lire l’article de La Prensa