lundi 27 mars 2023

Disparition de la très polémique veuve de Jorge Luis Borges [Actu]

"La dernière samouraï" dit le gros titre
reprenant une légende répandue par la disparue elle-même
Elle aurait été issue d'une très ancienne lignée aristocratique nippone
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Même la presse ne parvient pas à taire ses critiques contre María Kodama, alors qu’elle vient de disparaître à l’âge vénérable de 86 ans. Des nécrologies au ton très inhabituel…

Ce qu’on ignore encore et qui inquiète, c’est la décision qu’elle a prise pour son héritage. Qui avait-elle désigné pour récupérer et administrer l’œuvre littéraire d’un des plus grands écrivains argentins qui ne soit pas tombé dans le domaine public. On ne sait même pas si elle a rédigé un testament.


Dans son édition papier, ce matin,
Clarín consacre trois pages à la disparition de la veuve
et à l'œuvre du défunt époux
"La gardienne de fer choisie par Jorge Luis Borges"
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Ce dont on se souviendra la concernant est sans doute la vie impossible qu’elle a menée à de nombreux éditeurs de son feu mari et à ses traducteurs ! Elle leur a fait souvent fait vivre l’enfer.

© Denise Anne Clavilier


Pour aller plus loin :


Ajout du 28 mars 2023 :
A l’occasion des obsèques hier, dans la banlieue chic de Buenos Aires, son avocat a fait savoir que pour administrer l’œuvre de Borgès après sa mort, María Kodama avait désigné un trio institutionnel composé d’une université japonaise, d’une université aux États-Unis et une institution argentine dont personne n’a voulu dévoilé le nom. Voilà qui promet sans doute d’autres mésaventures : il va falloir que les trois institutions s’entendent. Ce n’est pas gagné d’avance.
Pour aller plus loin :
lire l’entrefilet de La Nación


En haut à droite, le titre concernant María Kodama
et l'absence de testament.
Le gros titre de ce 4 avril est pour une rixe
qui a eu lieu sur un piquet de grève de chauffeurs de bus
effrayés par la mort violente d'un des leurs la veille
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Ajout du 4 avril 2023 :
Hier après-midi, l’avocat de María Kodama a convoqué une conférence de presse et il a révélé aux Argentins stupéfaits qu’elle n’avait laissé aucun testament. Eu égard à la responsabilité qu’elle avait héritée de son défunt mari concernant son œuvre littéraire, c’est une situation invraisemblable. Ce qui avait été annoncé par le même avocat le jour de ses obsèques est donc nul et non avenu. Si María Kodama n’a pas d’héritier légal (et on croit savoir qu’elle-même n’a pas de parents qui pourraient avoir cette qualité au regard de la loi argentine qui s’applique), les biens qu’elle laisse et l’administration de l’œuvre de Borges doivent revenir à l’État (qui en l’occurrence pourrait être la Ville Autonome de Buenos Aires). Une situation qui de toute manière serait préférable à l’invraisemblable montage entre trois institutions académiques de trois pays différents qu’elle avait sans doute évoqué devant son avocat et dont il s’était fait l’écho le jour des funérailles. Cependant, Borges avait, semble-t-il, une sœur dont il y a descendance. La justice argentine devrait pouvoir établir ces personnes comme héritières légales. L’avocat a donc déposé auprès du tribunal ad hoc une demande en recherche des héritiers en vue de régler la succession.

Une du 4 avril : en haut à droite, sur fond gris
En vedette, la même risque (c'est le ministre
de l'Intérieur de la Province de Buenos Aires
qui se prend le poing d'un gréviste en pleine figure)
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Pour aller plus loin :
lire l’article de Página/12
lire l’entrefilet de La Prensa
lire l’article de Clarín
lire l’article de La Nación

La Nación a préféré une annonce
à mi-hauteur de la page : 3e titre secondaire
dans la colonne de droite
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Ajout du 11 avril 2023 :
lire cet article de Página/12 qui en a fait la une de Cultura & Espectáculos, son supplément culturel quotidien du 9 avril dernier.

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L'image évoque Paris alors que le journal
pleure son correspondant permanent en France,
Eduardo Febbro, décédé jeudi dernier