Hier, Mauricio Macri, le
précédent président, héraut de la politique ultra-libérale au
profit du grand patronat argentin, a annoncé qu’il renonçait à
se présenter à l’élection présidentielle dont le premier
scrutin, ce qu’on appelle les PASO (primaires obligatoires pour
tous les candidats à tous les mandats), se tiendra fin août puis et
le second en octobre : ce sera le premier tour (il arrive
souvent qu’il n’y ait pas besoin de second tour, lequel lorsqu’il
existe se déroule un mois plus tard).
"Je ne serai pas candidat", dit le gros titre Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Dans son camp, c’est un concert
de louanges dont plusieurs parfaitement hypocrites : l’homme
aurait ainsi montré sa grandeur et son honorabilité. C’est à
peine s’il n’est pas comparé au Padre de la Patria, le général
José de San Martín (1778-1850), alors qu’il ne lui arrive
même pas à la cheville.
"Macri renonce et la bataille interne entre Bullrich et Larreta s'accélère" dit le gros titre Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
En fait, au moins la vacuité de
ses motifs est abyssale : il a en effet déclaré qu’il avait
renoncé à cette candidature quand « il s’était rendu
compte qu’il n’avait pas besoin de revanche ». Ainsi donc,
ce n’est pas un projet politique pour son pays, une conviction
enracinée du destin de l’Argentine qui le pousse à présenter ou
non sa candidature, mais de simples questions narcissiques de son
petit moi intime. Ce qui explique quelque peu le caractère pitoyable
de sa présidence de 2015 à 2019, laquelle s’est terminée par
l’endettement monstrueux du pays auprès du FMI, qui violait la
réglementation du Fonds et qui lui interdit aujourd’hui toute
capacité d’être élu.
"Macri ne sera pas candidat et les prises de décision électorale s'accélèrent", dit le gros titre Cliquez sur l'image pour une plus haute résolution |
De l’autre côté, chez les péronistes, cette décision bouscule aussi bien des perspectives. Elle ne change guère les probabilités de défaite électorale de l’actuel président, Alberto Fernández, mais elle change peut-être beaucoup de choses pour sa vice-présidente, Cristina Kirchner, qui depuis plusieurs semaines semble bien être à la manœuvre pour qu’on la supplie d’y aller.
Pour aller plus loin :