L’interview des dix ans : La Nación décroche le pompon [ici]

"Le salut du pays ne dépendra pas de mon voyage",
titre le journal en citant le pape
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Aujourd’hui, la presse argentine accélère le rythme des publications liées depuis lundi au dixième anniversaire du pontificat du Pape François…

Et dans ce marathon médiatique, c’est La Nación, grâce à sa très dynamique correspondante permanente à Rome, Elisabetta Piqué (sur la photo de une), qui emporte le gros lot : une interview très longue exclusive du Saint-Père enregistrée chez lui, dans un salon de la Casa Santa Marta.

Aujourd’hui, cet entretien occupe quatre pages au début de l’édition imprimée. En ligne, sur le site du quotidien, l’article est illustré de plusieurs extraits vidéo, l’interview complète devant être prochainement disponible sur la chaîne Youtube de La Nación.

Et comme, depuis le 24 février 2022, Elisabetta Piqué a déjà effectué deux missions en Ukraine, le pape aborde aussi le thème de son éventuel voyage à Kyiv, en faisant une nouvelle fois cette équanimité qui révolte les partisans du pays agressé et consiste à traiter de la même manière les deux belligérants. Aucun doute : François est resté argentin.

Différentes institutions confessionnelles
se sont unies pour rendre hommage au pape
dans l'édition imprimée de Clarín de ce jour
Dans La Nación, les mêmes (sauf la Fondation Noble,
qui appartient à la famille propriétaire de Clarín)
ont fait paraître une demi-page en quadrichromie
avec le même message
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Comme la une du journal en fait foi, la journaliste revient encore et toujours sur les thématiques argentines et sur le voyage apostolique que toute l’opinion publique attend au pays natal. Une obsession nationale depuis dix ans et la tenue des JMJ de Rio de Janeiro (2013). Beaucoup d’Argentins, y compris lorsqu’ils sont sincèrement catholiques, n’ont toujours pas admis que le cardinal Bergoglio soit devenu le chef de l’Église universelle avec les objectifs correspondants. Ils continuent à attendre de lui ce qu’ils attendaient auparavant de l’archevêque de leur capitale même s’il vit maintenant en exil à Rome.

© Denise Anne Clavilier

www.barrio-de-tango.blogspot.com

Pour aller plus loin :

lire l’article de La Nación