C'est
un disque qu'elle prépare depuis un bon moment que Amelita
Baltar, la chanteuse fétiche de Astor Piazzolla, présentera
demain et après-demain soir, les 1er et 2 décembre
2012, à 21h30, à Notorious, Callao 966 : j'en avais
entendu quelques extraits en août 2011, lors d'un récital
qu'elle avait donné avec Horacio Molina à Clásica
y Moderna (voir mon retour sur images du 26 septembre 2011 sur ce
concert).
Le
titre, El nuevo rumbo, fait allusion à un virage qu'elle prend (la nouvelle route en traduction littérale) et il est bien trouvé... Avec cet album, la chanteuse s'en va en effet emprunter d'autres chemins, ceux du rock et du jazz, après
avoir pris ses distances avec le tango tel qu'il existe aujourd'hui.
Ce qui ne nous empêche pas de lire parmi les artistes
invités du disque le nom d'un maître du bandonéon, on ne peut plus tanguero, comme Leopoldo Federico !
Mais
à côté, elle a aussi invité Fito Páez
et feu Luis Alberto Spinetta, le top du rock nacional, et le
guitariste de jazz qu'est Luis Salinas, entre autres noms. Elle-même
s'est lancée dans la composition à cette occasion...
Pour
l'occasion, Amelita Baltar a accordé une interview à
Telam, l'agence de presse argentine et elle y explique ce virage de
genre, de style et d'entourage musical... Mais sur la scène de
Notorious ce week-end, elle reste entourée de ses musiciens de
prédilection : Aldo
Saralegui au piano, Sebastián Barbui, à la basse et à
la guitare (auteur des arrangements et directeur musical du disque),
Ariel Hernández au bandonéon et Damian González
à la batterie... Et puis le tango n'est pas tout à fait
perdu non plus : on retrouve sur ce nouvel album de nouvelles
versions de Balada para un loco, dont elle fut la créatrice en
1969 et dont elle dit que ce morceau s'est élevé à
la dignité d'un hymne, et Madame Yvonne, le chef-d'œuvre de
Enrique Cadícamo et Eduardo Pereyra...
Belle
fête, Madame ! (1)
Pour
aller plus loin :
lire
la dépêche de Telam.
Ajout du 2 décembre 2012 :
lire l'article de Página/12 du dimanche 2 décembre 2012.
Ajout du 2 décembre 2012 :
lire l'article de Página/12 du dimanche 2 décembre 2012.
(1)
Amelita se moque (gentiment) de moi lorsque je l'appelle comme ça, mais il y
a des circonstances où il faut ce qu'il faut... C'est une vraie dame de
la musique populaire argentine qui monte à nouveau en scène
avec ce nouveau répertoire.