Hier
soir, à 19h30, heure locale, un incendie s'est déclenchée
dans la réserve écologique qui longe une partie de
Puerto Madero, un bout de lande gagnée sur le fleuve et où
toute une faune ornithologique niche au gré des saisons à
quelques centaines de mètres des gratte-ciels de l'ancien port
(devenu le coin le plus chic et le plus cher de la capitale
argentine) et de la City (son quartier des affaires autour des
premières cuadras de la rue San Martín).
L'incendie,
sans doute d'origine criminelle, a pris sur une langue de terre de
150 m sur 50 avant de se développer à grande vitesse à
cause de la sécheresse d'une végétation
abondante (l'hiver, c'est la saison sèche à Buenos
Aires).
Le
parc était déjà fermé, la nuit était
tombée, il n'y a donc pas de blessé humain. En
revanche, les dégâts écologiques, botaniques et
zoologiques sont sans doute très importants. Et l'obscurité
rend le spectacle particulièrement lugubre et angoissant.
Cette
après-midi, heure de Paris, on annonçait seulement que
le feu était sous contrôle mais les dix brigades de
pompiers engagés dans l'opération étaient encore
à la tâche.
Ce
n'est pas le premier incendie qui sinistre cette zone bucolique et
très plaisante, véritable bijou du patrimoine naturel
de Buenos Aires, mais elle n'en avait jamais subi aucun d'une telle
gravité.
Pour
aller plus loin :
lire
l'article de Página/12 à l'aube
lire
la dépêche de Télam en cours de matinée
(heure de Buenos Aires)