En haut, le gros titre dit : "Mileí tente d'écarter les soupçons aux Etats-Unis et obtenir l'aide du FMI" En-dessous, la photo des otages relâchés Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Hier, parmi les onze otages libérés, se trouvaient des Franco-israéliens comme les Français l’ont célébré en France et le célèbrent encore aujourd’hui, ainsi qu’une Argentine adultes et cinq jeunes Israélo-argentins, dont deux jumelles de trois ans.
Pour les Argentins, il manque encore une personne, la plus symbolique pour les Israéliens, les Argentins et toutes les personnes qui ont quelques grammes d’humanité en elles : un bébé enlevé dans un kibboutz à l’âge de neuf mois, qui en a donc maintenant dix, Kfir Bibas, dont les autorités gazaouites disent qu’elles ne savent pas où il est retenu, d’où son absence hier dans le contingent des libérations.
Seuls Clarín
et La Nación
ont traité ce matin
l’info en une.
Selon le quotidien que l’on choisit de lire, les chiffres varient. Certains parlent de 5 otages argentins libérés quand d’autres en comptent bel et bien six. J’ignore pourquoi les premiers en soustraient un.
La Prensa a préféré faire sa une sur la visite new-yorkaise de Mileí à la tombe d’un rabbin violemment anti-communiste (1), puisqu’il a fini par se rendre cette nuit aux États-Unis où il a été reçu à déjeuner par Bill Clinton dans un grand hôtel de la ville. Le président élu s’entretiendra avec un conseiller de Biden, Jack Sullivan, à la Maison Blanche avant de rentrer en Argentine, laissant ses conseillers et futurs ministres en rendez-vous avec le FMI et autres institutions.
Quant
à Página/12,
il a
choisi de consacrer sa première page à un énième
scandale urbanistique qui
implique Macri et ses affidés du Boca Juniors dont l’ancien
président argentin, à la manœuvre dans la composition du futur
gouvernement, tâche de retrouver la présidence, histoire peut-être
de se rajeunir de quelques décennies.
Pour aller plus loin :
lire l’article de La Prensa
lire l’article de Clarín
lire l’article de La Nación
lire l’article de La Nación sur la famille Bibas (sous la plume de la correspondante permanente à Rome Elisabetta Piqué).
Ajouts du 29 novembre 2023 :
lire l’article de Página/12
lire l’article de La Prensa
(1) Mileí serait en cours de conversion au judaïsme dans l’obédience la plus réactionnaire fondée par ce lettré. En Argentine, sa démarche religieuse ne devrait pas pouvoir être reconnue. En effet, depuis les années 1930 et le retentissant scandale de la fausse synagogue servant d’honorable vitrine à un épouvantable réseau de proxénétisme au détriment de jeunes femmes polonaises, les autorités juives locales n’acceptent aucune conversion sur le territoire argentin et refusent même de reconnaître celles qui sont célébrées à l’étranger, quel qu’on soit le motif et l’obédience.