Indice des prix à la consommation : synthèse générale Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
L’institut national de
statistiques (INDEC) vient de publier son indice mensuel des prix à
la consommation, qui
permet de mesurer
l’inflation. Comme le mois précédent, le phénomène s’est
élevé à 3,5 % en moyenne en
octobre Cela donne un taux
de 48,1 en cumul depuis janvier et de
52,1 prévisible
à la fin de
l’année, soit le taux qui ravageait
l’Argentine en 2019,
lorsque le présent gouvernement a pris en main le destin du pays.
Pourtant, cette politique de
gauche (régulation et
soutien de la consommation)
avait bel et bien
permis d’abaisser ce taux annuel à 35 % pour l’ensemble
de l’année 2020. Pour
la deuxième année du mandat,
l’inflation a repris à partir de l’hiver austral, c’est-à-dire
au moment où elle touchait
le monde entier, dans des
proportions moindres, du
fait de la reprise des
activités économiques et
des difficultés d’approvisionnement généralisées.
Le gel des prix des
produits de première nécessité
imposé le mois dernier
par le gouvernement ne
semble pas avoir eu les
résultats spectaculaires
que la Casa Rosada devait espérer mais
il a peut-être au moins évité que le taux d’octobre
dépasse celui de
septembre.
Rapport de l'INDEC : les variations dans le temps Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Parmi les faits saillants du
nouveau rapport, on peut
remarquer que la nourriture se situe presque au même niveau que la
moyenne générale et que les
frais de santé, au
premier rang desquels on trouve les
médicaments (1),
fournissent le deuxième taux le plus élevé (4,7%), juste avant
l’habillement, qui reste très inflationniste comme le mois
précédent. Les produits culturels et les divertissements
présentent, une fois encore,
une augmentation
supérieure à l’inflation moyenne.
Rapport de l'INDEC : les variations régionales Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Si l’on examine maintenant les
variations régionales, on constate que Buenos Aires et sa région
sont en tête avec le même taux moyen qu’en septembre :
3,8 %. Et les transports publics (indispensables dans cette
mégapole très étendue) y battent tous les records avec 9,3 %
d’augmentation pour le seul mois d’octobre.
Un fait
d’une toute autre nature
doit encore
être relevé :
l’INDEC a avancé la date de publication de son rapport de
plusieurs jours pour que
celui-ci
paraisse
avant le 1er
tour des élections législatives de mi-mandat qui
se tient ce week-end. En
temps normal, l’institut sort
ces
chiffres le 15 du mois, ce
qui aurait donné une publication au lendemain du scrutin en ce mois
de novembre. Sachant que
l’INDEC dépend du
gouvernement fédéral, on ne peut que saluer la
décision de transparence qui a été prise alors
que les résultats des primaires, marqués
par une participation exceptionnellement faible,
promettent une cuisante
défaite électorale à
l’actuelle majorité, avec un risque très fort d’une perte de
la majorité au Sénat.
Depuis une quinzaine d’années que je suis l’actualité
argentine, je n’avais encore jamais observé un
changement de date de ce
type.
Pour aller plus loin :
lire le rapport de l’INDEC
(1) Le prix des médicaments vient d’être gelé par ordre du gouvernement, après négociation avec les représentants du secteur.