jeudi 11 novembre 2021

Juan Manuel Fangio repose désormais dans son musée [Actu]

Autour du cercueil, les Grenadiers à cheval
A l'arrière-plan, les Patricios
Le gros titre est consacré au taux de change du dollar US
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Depuis le 18 juillet 1985, Juan Manuel Fangio, le quintuple champion du monde de Formule 1, reposait aux côtés de ses parents dans le caveau familial du cimetière municipal de Balcarce, dans la province de Buenos Aires. Il était décédé à Buenos Aires, le 17 juillet 1985, à l’âge vénérable de 84 ans. Il en aurait 120 aujourd'hui.

Le coureur argentin est considéré comme le plus grand champion de l’histoire dans sa discipline. Pour ses compatriotes, il est un mythe (et pour une bonne partie du reste du monde aussi).

Le 28 octobre dernier, on célébrait le 70e anniversaire de sa première victoire sur un circuit. C’était donc l’occasion de lui rendre un hommage particulier.

Hier, ses restes ont été transportés du cimetière au musée qui lui est dédié et où désormais il reposera, recouvert du drapeau national.

Pour une fois, Clarín et La Prensa ont fait
les mêmes choix éditoriaux
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Pour cette cérémonie, les deux plus anciens (et plus prestigieux) régiments argentins ont envoyé des détachements pour rendre les honneurs et porter le cercueil : le 1er régiment d’infanterie, dit des Patricios, né pour défendre la patrie attaquée par les Britanniques pendant les guerres napoléoniennes (1806-1807) et venu avec sa musique, et le Régiment des Grenadiers à Cheval Général San Martín, fondé en 1812 par le général homonyme et qui remplit depuis 1903 les services de protocole et de sécurité auprès de la présidence de la République argentine et de divers monuments et sites patrimoniaux nationaux. Ces deux unités de l’armée de Terre, profondément liées à l’histoire de Buenos Aires et de la province qui porte son nom, arborent toujours pour les cérémonies les uniformes historiques de l’époque de l’Indépendance.

Le corbillard a parcouru deux kilomètres sous les hourras de la foule préparée à l’événement par les deux jours de festivités et d’hommages en tout genre qui avaient précédé. Même le pilote britannique Jackie Steward avait fait le déplacement pour prononcer l’éloge du défunt dans la salle où son cercueil a été déposé, en présence de la famille. Un aumônier est venu dire les absoutes et bénir une dernière fois la dépouille du champion.

Un cortège de vieilles voitures de course rutilantes a également pris part aux célébrations. Ce matin, la presse se régale de photos.

Si La Nación a choisi elle aussi de titre sur le dollar,
la place qu'elle accorde à Fangio est réduite :
en haut et au centre
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Le musée, pour amateurs de circuits et de vieux bolides, est ouvert et reçoit le public avec tous les protocoles sanitaires nécessaires. Après ces grandes célébrations, il est probable que les touristes feront, cet été en particulier, étape à Balcarce, sur la route de Buenos Aires à Mar del Plata. Le musée est installé à quelques mètres de la maison natale du champion et fait la paire avec le circuit municipal qui porte bien entendu son nom.

© Denise Anne Clavilier

Pour aller plus loin :

lire l’article de La Nación
visiter le site du musée (où l’on peut revoir la cérémonie d’hier en vidéo)