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Hier soir, alors que la nuit
était déjà tombée depuis longtemps, peu après 23 h, neuf
personnes (au moins), cagoulées et vêtues de noir, ont jeté sur le
trottoir, devant l’une des entrées (alors fermée) du quotidien
Clarín, une huitaine
de cocktails Molotov confectionnés dans des bouteilles en verre. Les
explosifs n’ont fait ni victime ni dégât important. L’incendie
provoqué par les projectiles a été très vite maîtrisé par les
pompiers arrivés sur les lieux dix minutes plus tard.
Le gros titre est consacré à un nouvel accord de gel de prix entre gouvernement et distribution Cliquez sur l'image pour une meilleure résolution |
Sitôt leur forfait commis, les individus ont pris la fuite en faisant le tour du quartier pour se disperser finalement dans Parque Lezama, à quelques jets de pierre au nord-est des locaux de Clarín. Dans la première rue dans laquelle ils ont bifurqué, ils s’étaient délestés de leurs vêtements de camouflage. Ce faisant, ils ont laissé de nombreux indices de leur identité et la police s’est aussitôt mise à les exploiter. Leurs faits et gestes devant leur cible ont été filmés grâce à diverses caméras de vidéo-suveillance et leur fuite a aussi pu être reconstituée.
Trois des malfaiteurs seraient
des femmes et il semblerait que l’un des assaillants soit connu
d’Interpol. Pour le moment, la police n’a rien trouvé les
concernant dans les données conservées par la police aux
frontières.
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L’attentat a fait l’unanimité contre lui : tout le personnel politique, à commencer par le président, a manifesté sa solidarité avec le quotidien. Les organismes professionnels ont fait de même.
Les locaux du journal sont
désormais gardés par la police. En l’absence de revendication, on
attend les résultats de l’instruction pour comprendre ce qu’il
s’est passé, même si bon nombre de politiques font déjà des
déclarations plus tonitruantes les unes que les autres, pour servir
comme d’habitude leurs intérêts partisans. Le magistrat en charge
du dossier se contente d’instruire pour « intimidation
publique ».
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Quant aux habitants du quartier de Barracas, où l’incident s’est produit, ils mettront sans doute quelque temps à récupérer un sommeil tranquille.
Pour aller plus loin :
lire l’article principal de La Prensa
lire l’article principal de Clarín qui consacre plusieurs de ses pages intérieurs à l’événement
Ajouts du 25 novembre
2021 :
L’enquête judiciaire s’oriente vers un groupe
anarchiste mais un député péroniste avance la thèse (un chouia
complotiste à ce stade des investigations) d’une réaction de
vengeance de la police locale de Buenos Aires à la suite de
l’arrestation de trois collègues suspects d’avoir causé la mort
d’un jeune homme de 17 ans par mauvais usage de leurs armes à feu
(trois cas de gâchette facile comme on nomme les « bavures »
en Argentine – gatillo
fácil). Mais pourquoi
donc s’en prendre à Clarín ?
Le journal n’est pas un champion de la lutte contre les violences
policières.
Pour en savoir [un peu] plus :
lire l’article
de Clarín
lire l’article
de La
Nación
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Ajouts
du 14 décembre 2021 :
L’Argentine a lancé un mandat
d’arrêt international mandat contre deux des personnes,
aujourd’hui en fuit, qui ont perpétré l’attentat au cocktail
Molotov contre la rédaction de Clarín (voir une ci-dessus).
Ces deux auteurs ont été formellement reconnus grâce aux
enregistrements de la vidéo de surveillance dans la rue. L’un de
leurs complices est sous les verrous depuis quelques jours.
Pour aller plus loin :
lire l’entrefilet
de La
Prensa
lire
l’article
de Clarín