samedi 18 juin 2022

De notre « chabadabada » à leur Piazzolla : adieu à Jean-Louis Trintignant [ici]

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Le décès du grand acteur français aurait sans doute eu un plus grand retentissement dans la presse argentine s’il n’était pas intervenu à la veille des 80 ans de Paul Mac Cartney, un événement pour lequel les unes étaient toutes prêtes…

Quoi qu’il en soit, on tourne donc toujours entre cinéma et musique !

Qualifié tantôt d’« acteur timide » (Página/12), d’« icône du cinéma français » (Clarín, qui lui consacre deux pages pleines et richement illustrées au centre du journal, doublées en ligne d’une nécrologie où il est présenté comme « un magnifique interprète marqué par la tragédie ») ou de « jeune premier qui séduisait grâce à la timidité et à l’introspection » (La Nación, avec seulement une page), Jean-Louis Trintignant reçoit l’hommage des quotidiens nationaux du côté argentin. Un hommage qui semble improvisé. L’article de Clarín est publié sous la signature d’un journaliste lui-même déjà disparu (il est mort en novembre dernier).

Les journalistes argentins ne manquent pas de rappeler que le comédien avait monté un spectacle en France où il s’appuyait sur la musique de Astor Piazzolla. Bien entendu, ça leur parle !


Une du supplément culturel quotidien de Página/12
Jean-Louis Trintignant est cité en haut à gauche
sous le bandeau orange clair
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Du côté uruguayen, on n’y est pas autant. Un article nourri dans El País, le seul hommage journalistique uruguayen à la hauteur de l’artiste disparu. Une courte nécrologie en ligne sur le site de Grupo Multimedio (ex-La República), journal de gauche qui continue d’ailleurs à diffuser sans aucun scrupule la propagande russe sur la guerre en Ukraine en s’informant directement auprès des services de Lavrov. La version imprimée du journal n’aborde même pas la disparition de l’acteur français. Et enfin un article un peu plus développé que le précédent dans El Observador qui relève surtout les titres de Amour et Un homme et une femme.

Chabadabada, encore et toujours.

© Denise Anne Clavilier

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