"Un recul de 50 ans", dit le gros titre Cliquez sur l'image pour une meilleure résolution |
De toute évidence, la décision scandaleuse que la Cour suprême des États-Unis vient de prendre contre la vie privée et la vie tout court des femmes émeut beaucoup plus en Argentine qu’en Uruguay, qui semble s’en moquer comme de son premier mouchoir.
En Argentine, l’information
fait la une de plusieurs quotidiens tandis qu’elle n’apparaît
pas sur Les premières
pages des journaux
uruguayens, qui, lorsqu’ils la traitent, le font fort discrètement
en pages intérieures. Seul El
País mentionne en une
le recul états-unien dans un minuscule encart dans la partie
supérieure de la page, le
tout (ou plutôt le rien) illustré d’une photo indéchiffrable (un
visage de femme qui hurle de colère – ni couleur symbolique, ni
slogan en vue).
"Dans un arrêt historique, la Cour des Etats-Unis valide l'interdiction de l'avortement", dit le gros titre sans photo adéquate Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Dans l’un et l’autre pays,
depuis quelques années, l’avortement est légal. L’Uruguay a été
pionnier en la matière. L’IVG a été légalisée sous le mandat
(de
gauche)
de José Mujica, après
une première tentative contrariée par l’opposition de conscience
de son prédécesseur de la même couleur politique, un cancérologue de renom, feu Tabaré Vázquez, dont les convictions éthiques allaient dans un
autre sens. En Argentine,
la loi a été votée au début
de l’actuelle
présidence, malgré la
pression très forte exercée
par la droite catholique
(ou prétendue telle) qui s’est manifestée publiquement, avec des
arguments fumeux qui
en appelaient aux
émotions bien plus qu’à
la raison (comme c’est
si souvent le
cas).
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La décision de la Cour suprême des États-Unis est généralement interprétée sur les rives du Río de la Plata comme un recul du droit des femmes. La réaction du pape François qui s’est félicité de la décision états-unienne est relayée, non sans mal, par Elisabetta Piqué, la correspondante de La Nación en Italie, rentrée de son épopée en Ukraine entamée le 23 février.
Pour aller plus loin :
lire l’article principal de Página/12
lire l’article principal de Clarín
lire l’article principal de La Nación
en Uruguay :
lire l’article de Grupo Multimedio (ex-La República)
(1) La une de La Prensa n’est pas disponible à l’heure où je publie cette entrée. Sur son site Internet, la rédaction n’a rien mis sur le sujet.