Après la quasi-rupture d'hier avec l’Espagne, qui est entièrement due à l’attitude irrespectueuse de Mileí envers le gouvernement du pays dans lequel il se trouvait, voici qu’il s’apprête, comme promis, à investir la scène du Luna Park pour une présentation histrionique de son bouquin, qu’il n’a pas pu présenter à la Feria del Libro.
Entouré par son porte-parole présidentiel et un député ultra-libéral qui n’a jamais été très représentatif du paysage politique argentin mais qui est devenu une voix indispensable pour amoindrir l’ampleur de la minorité de Mileí au Congrès, le chef d’État va chanter ce soir. Et ce n’est pas une blague. Le mélange des genres non plus.
Mileí s'est déjà essayé à la chanson en imitant un chanteur très populaire, Leonardo Flavio (1938-2012), auquel il avait emprunté un couvre-chef emblématique. Même pas capable de faire quelque chose de personnel, d'original, avec son propre style. Mileí aime à se présenter comme un ancien chanteur de rock dont il a gardé la dégaine et le blouson de cuir. Pourtant il chante comme un pied et s’il avait eu du talent, ça se serait su, sans aucun doute. Il se présente aussi comme un ancien gardien de but mais le silence qui entoure ses exploits de cage dément cette affirmation et la photo de lui qu’il a fait prendre pour prouver la chose pendant sa campagne électorale n'était qu'un trucage minable révélé, vidéo à l’appui, il y a quelques jours. Tout a l’air en toc chez ce type.
Ce soir, au Luna Park, où il avait fait ses soirées électorales, l’entrée est gratuite mais le protocole d’accès est très compliqué : il faut aller chercher les places dans l’après-midi et se présenter à 18h au palais des sports, même si le spectacle, puisque c’est de cela qu’il s’agit, doit commencer vers 20h. La soirée devrait durer environ trois heures. Il paraît que cette fois-ci, ce n’est pas le roi de Prusse mais bel et bien Planeta qui régale (nul doute que le géant de l’édition en a les moyens).
A bon entendeur…
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