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"La liberté haineuse", dit le gros titre sur cette photo d'une lettre de menace anonyme : "La prison ou une balle. Nous savons où te trouver. VLLC" Cliquez sur l'image pour une meilleure résolution |
Le gouvernement a lâché du lest
pour maintenir en activité l’Université de Buenos Aires (UBA), la
première université argentine dans les classements internationaux.
Son budget pour cette année vient d’être réévalué de 300 %,
ce qui devrait lui permettre de reconduire ses activités de l’année
dernière (c’est à peu près le taux de l’inflation annuelle).
Dans le but à peine dissimulé
de diviser pour mieux régner, le gouvernement n’accorde rien aux
autres universités nationales. Sans doute espère-t-il ainsi casser
l’unité syndicale et extra-syndicale qui relie entre eux la grande
majorité des universitaires et des étudiants du pays pour réclamer
des fonds de fonctionnement pour leurs établissements.
Pour l’instant, cette manœuvre
ne marche pas : la UBA lève les mesures prises quand son budget
2024 a été épuisé il y a quelques semaines mais ses autorités
disent haut et fort qu’elles resteront solidaires des autres
universités nationales du pays.
Toute la presse se fait l’écho
ce matin de cette entourloupe et personne n’en est dupe. Cette
analyse s’affiche même à la une de Clarín, dans un des
titres secondaires.
Prochain chapitre : le CIN, l’organisme qui rassemble les universités nationales, se porte en référé devant les tribunaux contre le ministère.
Pour aller plus loin :
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Une du 17 mai 2024 "Un problème de distribution", dit le gros titre en forme d'énoncé d'exercice de calcul Cliquez sur l'image pour une meilleure résolution |
Ajouts
du 17 mai 2024 :
lire cet
article de Página/12
sur les réactions des universitaires au
privilège obtenu
par la UBA
lire cet
article de Buenos
Aires/12
sur les réactions à
la Universidad Nacional de La Plata (UNLP), une des universités
majeures d’Argentine
lire cet
article de Rosario/12
sur les réactions à Rosario, dont
l’université jouit elle aussi de quelque prestige.