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"Par deux tiers, mais contre", dit le gros titre sur la photo du magistrat qui avait déjà prêté serment en toute illégalité Cliquez sur l'image pour une meilleure résolution |
Hier, l’opposition argentine
rassemblée au Sénat, droite et gauche confondues, a voté contre la
désignation des deux nouveaux juges à la Cour suprême auxquelles
le président Javier Mileí avait procédé par décret alors que ce type de
nomination doit être proposé par l’exécutif au Sénat qui en
débat et qui vote ensuite.
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Traitement discret mais l'info est bien en Une: en haut à gauche, avec la photo de l'autre juge Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Pour
ce vote, une majorité des deux tiers s’est manifestée contre les
deux juges pressentis, dont un avait déjà prêté serment, en
catimini, lors d’une cérémonie à laquelle seuls les autres
magistrats de la Cour avaient assisté. En acceptant leur nomination
par décret, les deux juges ne pouvaient pas ne pas savoir qu’ils
violaient la constitution. Leur maintien dans la magistrature
pourrait donc être contestée dans les jours qui viennent.
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"Coup dur pour le gouvernement au sénat : Lijo ne va pas à la Cour et la situation de García-Mansilla se complique" Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Ont
participé à ce résultat Unión por la Patria (la gauche de
gouvernement pérono-kirchneriste), le Pro (le parti libéral fondé
par Mauricio Macri pour accompagner ses campagnes électorales d’abord à la
tête de Buenos Aires puis à la présidence du pays, qui semble
avoir désormais renoncé à s’allier à Mileí) et l’UCR (le
plus ancien parti argentin, fondé en 1891, qui ne sait plus vraiment
où il habite tout en poursuivant désormais systématiquement des
politiques résolument de droite).
C’est un camouflet d’autant plus cuisant pour Mileí qu’il en avait fait des tonnes autour de ces deux nominations et qu’il se trouvait aux États-Unis, plus précisément à Mar-a-Lago, au moment du vote. Le vote semble priver Mileí d’une cour composée de seulement 5 magistrats et qui aurait sans doute été à sa botte.
Toute la presse en fait ses choux gras ce matin !
Pour
aller plus loin :
lire
l’article
principal de Página/12
lire
l’article
de La Prensa
lire
l’article
principal de Clarín
lire
l’article
principal de La Nación