dimanche 7 décembre 2014

Mauricio Macri installe son troisième parc d'attraction de Noël à la mode Coca-Cola [Actu]

Vous trouvez ça intelligent et beau, vous ?

Demain, 8 décembre 2014, jour férié en Argentine comme dans presque toute la zone hispanique, Mauricio Macri inaugure pour la troisième année consécutive et dans une partie du Parque Carlos Thays, dans les gigantesques espaces verts de Palermo, un petit parc d'attraction sur le thème de Noël, mais un Noël à la mode des Etats-Unis, où Noël est réduit à une occasion de consommation massive. Les Rois Mages n'existent plus, seul le Père Noël inventé par Coca Cola à la fin du XIXème siècle sera au rendez-vous.

Couleurs criardes, friandises à gogo, absence de toute espèce d'invitation à la réflexion pour les minots, rennes, dont Rudolf, le renne en chef des attelages chez l'Oncle Sam, et traîneaux façon marché de Noël scandinave mais sous 40° à l'ombre, activités gratuites et présence obsessive des symboles politiques rappelant les slogans du présent gouvernement et son parti, avec ce jaune canari hurlant dont le PRO s'est fait un emblème (reconnaissable entre tous). On imagine mal en Europe atlantique un parti politique (aux affaires qui plus est) prendre ainsi en otage les chères petites têtes blondes, sans que presque personne ne s'insurge, à l'occasion d'une fête aussi universelle, aussi attendue que Noël, qui plus est en terre hispanique, où la Nativité conserve fortement son caractère confessionnel !



La manifestation a même sa page Facebook (le PRO ne recule devant aucun sacrifice !)
L'agenda culturel officiel de la Ville Autonome de Buenos Aires lui accorde une très belle place.

Le 4 décembre, Página/12 a donc défouraillé sa plume la plus acérée pour tailler en pièces l'indécence de cette propagande politique, maquillée comme une voiture volée, dans la bonne tradition des comités que la droite conservatrice organisait à la fin du XIXème siècle et au début du suivant pour s'inféoder les couches populaires qui devenaient ainsi les clientes dociles et reconnaissantes des caciques de ces partis, juste avant que l'élection d'un premier président radical, en 1916, ne modifie un peu les mœurs politiques nationales. Rappelons que c'est ce même gouvernement qui depuis un an s'acharne à détruite le Programme des Orchestres d'Enfants de l'enseignement public dans la capitale argentine.

Pour aller plus loin :