La
plus rockeuse des chanteuses de tango vient de sortir chez Melo un
nouveau disque, intitulé Adriana Varela y piano, qui reprend des
enregistrements en publics effectués au cours de trois concerts à
Punta del Este, en Uruguay. Des tangos classiques avec une pointe de
rock et toujours cette voix rauque et cassée qui la caractérise.
Aujourd'hui,
vendredi 12, et demain, samedi 13 décembre 2014, à 21h, Adriana
Varela est sur la scène du ND Teatro, Paraguay 918, dans le quartier
de Retiro.
Dos et tranche de la jaquette. Contenu de l'album (du bon vieux tango des familles - pas de création contemporaine) |
Prix
des places : de 150 $ARG à 300.
Possibilité
de réserver en ligne (plateanet) depuis le site Internet de la
salle.
La couverture de Página/12, Cultura & Espectaculos, ce matin |
Página/12,
qui apprécie beaucoup cette chanteuse, lui consacrait ce matin la
une de ses pages culturelles, avec grande photo et longue interview,
où elle reconnaît qu'elle n'écoute jamais de tango (ce qui
explique peut-être pourquoi elle s'écarte si fort de toute espèce
de tradition et joue les électrons libres dans ce monde qui tient pourtant tant à ses particularismes). Elle y annonce un nouveau disque, que produira son fils
Rafael et donne des nouvelles d'un chanteur de ses amis, un artiste
de variété que les journalistes suivent de clinique en hôpitaux
depuis des années, Cacho Castaña.
Pour elle, son travail dans et
autour du tango serait une quête d'identité. L'entretien me paraît
néanmoins vaguement verbeux. Elle parle un peu de cheminement et
beaucoup d'elle, avec cette tendance auto-référentielle qui
caractérise ses interventions dans la presse comme au cinéma (voyez
comment dans Pichuco de Martín Turnes, elle ne parle en fait que
d'elle-même et jamais vraiment de Aníbal Troilo, qu'elle n'a de
toute manière pas connu).
Chez
les disquaires argentins en ligne, l'album s'affiche aux alentours de
150 $ ARG, ce qui est déjà une coquette somme pour un CD en
Argentine (mais en général, les disques de cette artiste ne sont
pas très bon marché).
Comme
Daniel Melingo, autre transfuge du rock et autre voix cassée du tango, elle fait partie de ces
artistes esthétiquement border-line qui ravissent le public argentin
ou l'insupportent. A vous de vous faire votre propre idée.
Pour
en savoir plus :
lire
la dépêche (développée) de Télam
visiter
le site Internet du théâtre
visiter
le site Internet de l'artiste (des extraits sonores de ses précédents
disques sont disponibles mais rien sur la nouveauté. Plusieurs
vidéos ont aussi été mises en ligne).