Tabaré
Vázquez, le président élu dimanche en Uruguay, vient de surprendre
tous ces concitoyens en annonçant dès mardi soir, en un temps
super-record de 48 h, la composition de son futur gouvernement, qui
comporte trente ministres et secrétaires d'Etat (pour un pays de
quatre millions d'habitants). On voit à ce délai combien l'élection
était prévue. Il est vrai que pendant les 30 jours qui ont séparé
les deux tours, les sondages ne laissaient guère de place au
doute...
L'actuelle
première dame, que d'aucunes donnaient lundi matin au ministère du
logement, ne fait pas partie de la prochaine équipe gouvernementale.
Elle reste au Sénat. En revanche, l'actuel vice-président, Danilo
Astori, retrouve bien, comme imaginé dès dimanche soir, le
portefeuille de l'Economie qui était le sien pendant le premier
mandat présidentiel de Tabaré Vázquez.
D'ordinaire,
la composition d'une telle équipe prend beaucoup plus de temps et
s'étale sur plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Cette fois-ci,
les futurs ministres vont pouvoir d'emblée assurer la transition
avec leurs prédécesseurs, à partir du 10 décembre (journée
internationale des droits de l'Homme) jusqu'à l'investiture
effective qui aura lieu le 1er
mars 2015, comme d'habitude.
Tous les journaux uruguayens ont titré
mercredi sur cette annonce surprise et constaté que le Président
élu s'est entouré de ses hommes de confiance, au détriment du délicat équilibrage politique entre les différents constituants du Frente Amplio, avec une ouverture
timide vers les femmes, qui entrent au gouvernement au nombre de
cinq. On est loin de la parité mais dans la tradition
sud-américaine, c'est déjà ça de pris !
Pour aller plus loin :
lire l'article de El País
lire l'analyse politique dans le même
quotidien
Pour en savoir plus en français, vous
pouvez cliquer sur les mots-clé T Vazquez ou gub Uruguay, dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, pour avoir
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et la personnalité du prochain chef d'Etat.