Cette
fois-ci, ce sont les réseaux sociaux qui ont servi à diffuser la
nouvelle tandis que le communiqué de l'ONG des Grands-Mères de la
Plaza de Mai n'est pas encore sorti. Pourtant le petit-fils n° 116 a
été identifié. Il s'agit d'un homme né dans les locaux de
l'ex-ESMA, lorsque cet vaste campus militaire abritait un centre de
détention et de torture clandestin, ainsi qu'une maternité de
fortune pour les parturientes sous arrestation arbitraire.
Cet
homme est le fils d'une institutrice, qui faisait des études de
sciences économiques, Ana Rubel, et d'un contremaître de
l'industrie automobile, qui travaillait à Córdoba, à l'usine Ford,
puis était venu à Buenos Aires pour faire des études
d'architecture, Hugo Castro. Tous deux militaient Front Argentin de
Libération, l'une des organisations de lutte armée contre les
forces répressives au pouvoir, ils ont été arrêtés en janvier
1977 et immédiatement conduits à l'ESMA.
Actuellement,
la Présidente argentine se trouve en Equateur, à un sommet
régional, d'où elle a réagi à cette information, et la Présidente
de Abuelas de Plaza de Mayo, Estela de Carlotto, est au Mexique, invitée dans le grand
salon du livre de Guadalajara, où elle devait présenter un livre
sur les témoignages des enfants retrouvés. C'est de là-bas qu'elle
aussi a confirmé la nouvelle, diffusée en premier lieu par un tweet
de son petit-fils depuis l'Argentine.
La
presse argentine attend l'habituelle conférence de presse de l'ONG
et son communiqué formel. Néanmoins Página/12 publie un article nourri dès aujourd'hui, à côté d'un autre plus important sur la
présentation à Guadalajara.
Clarín
et La Nación se contentent d'entrefilets, dont le dernier est bien
caché (il faut bien chercher pour le trouver !).
L'agence Télam est plus disserte.
Le communiqué le plus récent ce matin sur le site Internet de Abuelas
concerne le salon du Livre mexicain.