Ce
matin, comme on pouvait l'imaginer, les journaux uruguayens font la
part belle à Monseigneur Daniel Sturla, jeune archevêque de Montevideo,
nommé par le Pape François au début de son pontificat, qui va être
créé cardinal à la mi-février lors d'un consistoire qui se
tiendra à Rome.
Quelques
journaux, dont le site était muet hier, commentent aujourd'hui la
nouvelle.
C'est le cas en Argentine de La Prensa, qui s'intéresse
davantage au cardinal non électeur mais argentin, Monseigneur
Villalba, et La Red 21, quotidien en ligne uruguayen, qui suit le
schéma inverse : Daniel Sturla est plus important que Luis
Héctor Villalba ! Comme quoi, les deux pays sont bien distinct et ne rêvent pas de se réunir à brève échéance. Or c'est bien La Red 21 qui a raison : la
nomination d'un évêque en charge du gouvernement d'un diocèse, primat de son pays qui plus est, est
plus importante que celle d'un évêque émérite, quand bien même il s'agirait d'un
compatriote du Pape et qui plus est de sa génération.
Ce
matin, El Observador a enrichi notablement ses commentaires sur cette
nomination en publiant une interview du président de la Conférence
épiscopale d'Uruguay qui réagit à la nomination, un article de fond, intitulé "Le Pape François a porté son regard sur l'Uruguay", et un portrait du nouveau et jeune prélat écarlate.
Le
lecteur de Barrio de Tango pourra aussi jeter un coup d'œil sur les
annonces très sobres réalisées par le Vatican, tant en espagnol
qu'en français (il y a un Français parmi les futurs cardinaux,
c'est un membre de la Curie, récemment promu préfet du Tribunal de
la Signature apostolique, la dernière instance dans les affaires de
droit canon partout dans le monde).