En
Uruguay, le président José Mujica, celui qui dit des gros mots et
que l'argent n'intéresse pas, s'apprête à passer le flambeau à
son successeur, qui est aussi son prédécesseur, à la plus haute
magistrature de la République orientale de l'Uruguay : dimanche
1er
mars 2015, Tabaré Vázquez prêtera serment comme chef d'Etat pour
la seconde fois.
Six
présidents sud-américains sont attendus pour les cérémonies du
week-end et autant de vice-présidents, dont Amado Boudou qui
représentera l'Argentine.
Pepe
Mujica se retire de la vie politique avec une cote de popularité
qu'on envierait sans doute à l'Elysée : 65% d'Uruguays se
disent satisfait de ce président.
Tous
les journaux uruguayens publient ces jours-ci des analyses
synthétiques sur ces quatre ans de mandat. C'est le cas de La
República qui revient sur ce sondage et sur les différentes
apparitions présidentielles prévues pour ces trois prochains jours,
souvent en compagnie des autres chefs d'Etat qui sont déjà à
Montevideo, comme Evo Morales, le président bolivien, ou Dilma
Roussef, la présidente brésilienne.
A
partir de lundi, le style changera (Vázquez parle avec un langage
châtié) mais la politique suivra la même voie : c'est encore
et toujours la gauche du Frente Amplio qui gouverne le pays. Il
semblerait que ni la France ni la Belgique ni la Suisse n'ait prévu
d'être représentée par un membre de leur gouvernement. Espérons
qu'au moins l'Union Européenne sera au rendez-vous en tant que telle
(l'Espagne enverra sans doute quelqu'un de quelque rang
protocolaire) ! Joe Biden, le vice-président des Etats-Unis,
est attendu à Montevideo.
Pour
aller plus loin :
lire
l'article de La República sur le sondage et les dernières
apparitions publiques officielles