lundi 9 février 2015

Dans la jungle des remís à Buenos Aires [Actu]

C'est le Secrétariat au Transport du Gouvernement Autonome de Buenos Aires lui-même qui vient de lever ce lièvre : l'immense majorité des remís (voitures de louage avec chauffeur) qui opèrent à Buenos Aires sont en infraction avec la loi. Sur 392 entreprises répertoriées, seules 88 sont en règle avec la législation en vigueur. 192 sont tout simplement illégales et 113 ne présentent aucune habilitation légale (assurances d'exploitation, contrôle technique régulier des véhicules, etc..). Ce qui soulève évidemment des problèmes gravissimes de sécurité pour les clients, de couverture d'assurance en cas d'accident, quand ce n'est pas des arnaques économiques. J'ai moi-même fait l'année dernière l'expérience d'un remisero qui m'a très vite semblé pas franc du collier, refusant de me donner à l'avance le prix d'une course, ce qui est pourtant la base du service et sa différence avec les taxis.

Type d'enseigne lumineuse pour agence de remís à Buenos Aires et ailleurs en Argentine

Le rapport du Secrétariat au Transport demande donc à la Ville de faire exécuter la loi. La Chambre professionnelles des Agences de Remís a elle aussi signalé ce problème et révélé que les services municipaux n'effectuent pas les contrôles de la responsabilité des pouvoirs publics.

Página/12 consacre l'un de ses articles à cette affaire qui tombe à pic en pleine campagne électorale à Buenos Aires, où les élections se tiendront en avance sur le calendrier national, en juin de cette année (au lieu d'octobre).