Ce soir, mercredi 6 avril
2016, à 19h, la sociologue María Soledad Catoggio présentera son
travail sur l'Eglise catholique argentine sous la dernière dictature
militaire, à la Biblioteca Nacional Mariano Moreno, Agüero 2502,
cette même Bibliothèque nationale si sévèrement atteinte par des
conditions de travail plus que détériorées par l'absence de
direction définitive et une récente vague de licenciements
correspondant à presque un quart des effectifs...
Les syndicats de la BN
avaient annoncé leur crainte de voir en particulier ces soirées de
présentation de livre disparaître sous le nouveau Gouvernement. Il
semblerait que la crainte ne soit pas tout à fait fondée et tant
mieux. Il n'est pas mauvais qu'une bibliothèque nationale garde des
liens avec le grand public et ne devienne pas un temple inaccessible,
qui fasse peur.
Le livre qui sera présenté
ce soir analyse ce que fut la résistance à la Dictature dans le
clergé argentin entre le coup d'Etat du 24 mars 1976 et le retour à
la démocratie, avec la prise de fonction de Raúl Alfonsín, premier
président de la nouvelle démocratie. La sociologue a étudié
pendant dix ans les situations des prêtres, religieux, religieuses
et prélats qui ont perdu la vie pendant ces années sombres et se
déclare heureuse aujourd'hui d'avoir montré l'Eglise sous un autre
jour, dans un pays où l'intelligentsia de gauche a souvent souligné
les complaisances du magistère et du simple clergé envers le régime
jusqu'à la nausée et trop souvent oublié qu'il y eut aussi des
militants des droits de l'homme dans les couvents et les paroisses.
Les maisons d'édition catholiques n'avaient pas négligé ce sujet,
souvent en se concentrant sur quelques figures comme l'évêque de
Quilmes, aujourd'hui disparu, Monseigneur Jorge Novak, ou d'autres, mais à
ma connaissance, il n'y avait pas eu de recension complète et
analytique.
Voilà donc un oubli
réparé.
L'auteur a accepté de
répondre aux questions de Página/12 qui publiait ce matin cette
interview qui soulève un peu le voile sur la conférence de ce soir.
Pour aller plus loin :
consulter la fiche de l'ouvrage sur le site de la maison d'édition, Siglo XXI Editores
consulter la page Facebook de l'éditeur
lire l'article de Página/12.