Photo Hernán Zenteno (La Nación) |
Première interview, encore un peu maigre, de Rodolfo Terragno
depuis qu'il a pris ses fonctions à Paris à la tête de la
délégation argentine à l'UNESCO. La prise de poste a été rude
après une longue période où Miguel Angel Estrella a sans doute
consacré plus de temps au piano et la musique qu'aux missions qui
allaient avec sa charge diplomatique.
Dans les colonnes de La Nación,
Rodolfo Terragno, qui est une figure politique en Argentine (et non
pas un diplomate de carrière), annonce qu'il va demander à l'UNESCO
de rendre publics les documents qui lui sont parvenus au sujet de la
dictature argentine dans les sombres années 1976-1983 (période
pendant laquelle Rodolfo Terragno, alors avocat et journaliste, a été
contraint de s'exiler pour éviter la répression des généraux). En
effet, les résistants à la dictature, les artistes, les
intellectuels et les associations de lutte pour les droits de l'homme
ont rapporté certains faits et certaines situations à l'UNESCO (les
tourments qu'a subis Miguel Angel Estrella sont peut-être d'ailleurs
consignés dans les archives de l'organisation internationale). Il
veut aussi porter la candidature du Teatro Colón au Patrimoine de
l'Humanité : l'Opéra de Buenos Aires a en effet accueilli sur
sa scène et dans ses coulisses les plus grands artistes lyriques et
chorégraphiques des cent dernières années et le bâtiment
lui-même, qui a été rénové pour le bicentenaire, est une petite
merveille de théâtre au cœur de Buenos Aires.
A cela s'ajoute un programme ambitieux
concernant la recherche scientifique, domaine dans lequel l'Argentine
a de grandes réussites peu connues (il n'y a qu'à voir le nombre de
prix Nobel que le pays collectionne) et pour lequel le pays doit
retrouver son rang dans le concert international.
Rodolfo Terragno et ses conseillers
auront aussi à leur charge de faire aboutir la candidature de la
ville de La Plata et celle de Moisés Ville, dont je vous ai parlé à
d'autres occasions.
Pour aller plus loin :
lire l'article de La Nación.