Photo Fernando Massobrio (La Nación) C'est somptueux, non ? |
Fin décembre dernier, le
ministre du Système fédéral des médias et contenus publics,
Hernán Lombardi, a fermé le Centro Cultural Kichner, qui avait été
inauguré quelques mois auparavant en grande pompe par Cristina
Kirchner, dans l'ancien bâtiment de la Poste Centrale de Buenos
Aires. Magnifique infrastructure culturelle, avec salles de concerts,
de théâtre et d'exposition, de toute splendeur. Malheureusement,
les travaux n'étaient pas finis, leur réception n'était pas
formalisée et ni l'organigramme de direction ni le budget de
fonctionnement n'existaient en bonne et due forme. Tout le personnel
a été congédié, ce qui a causé un grand émoi à Buenos Aires et
surtout dans l'opposition, pour laquelle ce centre avait une valeur
symbolique très forte : il était comme le couronnement de la
toute la politique culturelle de la période Kichner (2003-2015).
Pour le nouveau gouvernement, il était d'abord urgent de terminer
les travaux, d'assurer la sécurité du bâtiment, de faire démarrer
les délais de garantie du gros œuvre et des équipements et de
mettre en place une organisation administrative et artistique qui
tienne debout.
Depuis une quinzaine de
jours, on peut visiter le CCK encore en travaux, par petits groupes
de 17 personnes au maximum, avec port du casque, pour se rendre
compte du travail effectué. La réouverture est prévue pour mai
alors qu'à la fin de l'année dernière, Hernán Lombardi se
proposait d'inaugurer la nouvelle saison en mars, à la rentrée
générale.
Actuellement, on procède
aux ajustements de l'acoustique de la Ballena Azul, la somptueuse et
prestigieuse salle de concert principale, qui laissait à désirer
sous le précédent mandat, puisque l'ouverture du centre avait été
précipitée pour précéder de quelques mois la fin de la présidence
de Cristina Kirchner. Le ministère de tutelle va organiser des
concerts en public pour que les spécialistes puissent mettre la
dernière main à l'amélioration de la salle, en conditions réelles.
Cela semble une technique
de travail et de communication des plus ouvertes, même si les
anciens supporters de cette salle, désormais dans l'opposition, ne
veulent pas entendre parler de ces propositions, qui sont
systématiquement interprétées en mauvaise part puisqu'elles
viennent du gouvernement en exercice.
Pour en savoir plus :
lire l'article de La Nación sur les dernières touches à la Ballena Azul.