vendredi 8 avril 2016

Vers la réouverture du CCK [Actu]

Photo Fernando Massobrio (La Nación)
C'est somptueux, non ?

Fin décembre dernier, le ministre du Système fédéral des médias et contenus publics, Hernán Lombardi, a fermé le Centro Cultural Kichner, qui avait été inauguré quelques mois auparavant en grande pompe par Cristina Kirchner, dans l'ancien bâtiment de la Poste Centrale de Buenos Aires. Magnifique infrastructure culturelle, avec salles de concerts, de théâtre et d'exposition, de toute splendeur. Malheureusement, les travaux n'étaient pas finis, leur réception n'était pas formalisée et ni l'organigramme de direction ni le budget de fonctionnement n'existaient en bonne et due forme. Tout le personnel a été congédié, ce qui a causé un grand émoi à Buenos Aires et surtout dans l'opposition, pour laquelle ce centre avait une valeur symbolique très forte : il était comme le couronnement de la toute la politique culturelle de la période Kichner (2003-2015). Pour le nouveau gouvernement, il était d'abord urgent de terminer les travaux, d'assurer la sécurité du bâtiment, de faire démarrer les délais de garantie du gros œuvre et des équipements et de mettre en place une organisation administrative et artistique qui tienne debout.

Depuis une quinzaine de jours, on peut visiter le CCK encore en travaux, par petits groupes de 17 personnes au maximum, avec port du casque, pour se rendre compte du travail effectué. La réouverture est prévue pour mai alors qu'à la fin de l'année dernière, Hernán Lombardi se proposait d'inaugurer la nouvelle saison en mars, à la rentrée générale.

Actuellement, on procède aux ajustements de l'acoustique de la Ballena Azul, la somptueuse et prestigieuse salle de concert principale, qui laissait à désirer sous le précédent mandat, puisque l'ouverture du centre avait été précipitée pour précéder de quelques mois la fin de la présidence de Cristina Kirchner. Le ministère de tutelle va organiser des concerts en public pour que les spécialistes puissent mettre la dernière main à l'amélioration de la salle, en conditions réelles.

Cela semble une technique de travail et de communication des plus ouvertes, même si les anciens supporters de cette salle, désormais dans l'opposition, ne veulent pas entendre parler de ces propositions, qui sont systématiquement interprétées en mauvaise part puisqu'elles viennent du gouvernement en exercice.

Pour en savoir plus :
lire l'article de La Nación sur les dernières touches à la Ballena Azul.