lundi 4 avril 2016

Victor Hugo Morales a retrouvé un micro [à l'affiche]


Le journaliste et animateur radio Victor Hugo Morales, un kirchneriste convaincu qui avait été très brutalement et très spectaculairement éjecté en décembre de l'antenne (privée) de Radio Continental où il officiait depuis vingt ans -mes fidèles lecteurs s'en souviennent sans doute- reprend aujourd'hui le chemin des studios.

Il animera désormais une émission sur les ondes de AM750. Página/12 en profitait hier pour publier une assez longue interview de celui qui apparaît comme une victime de la "censure" macriste (1). Pour Página/12, ce retour en studio de Victor Hugo, comme aiment l'appeler les Argentins, est si important qu'il lui donne la préséance sur le décès du grand saxophoniste de jazz argentin, connu dans le monde entier, Leandro Gato Barbieri, auquel toute la presse rendait hommage hier (il est décédé à New York à l'âge 83 ans).

C'est aussi que Victor Hugo est un authentique grand nom de la radio en Argentine, une voix à laquelle une grande partie du public reste attachée même si la posture de plus en plus intransigeante de la part des kirchneristes aiguisent la division entre les gens et indisposent de plus en plus les modérés du camp Macri.

Pendant les trois mois où il a été éloigné des micros, Victor Hugo Morales a trouvé le temps d'écrire un nouveau livre. C'est écrire en bien peu de temps et tant mieux pour lui s'il a cette capacité à rebondir aussi rapidement après un revers qui semblait si douloureux pour lui en décembre dernier.

Pour aller plus loin :
lire l'interview de Victor Hugo Morales en une des pages culturelles de Página/12 de ce dimanche.

Ajout du 5 avril 2016 :
lire l'article de Página/12 sur ce retour à la radio dans l'édition du lendemain !



(1) Rappelons que Hernán Lombardi, ministre en charge de l'audiovisuel, avait aussitôt affirmé que Victor Hugo Morales conserverait ses émissions sur les ondes du groupe Radio Nacional. Mais c'est Morales qui avait refusé, estimant qu'il faisait ce travail gratuitement et qu'il ne serait pas la caution morale de ce gouvernement, quand le ministre parlait de le rétribuer pour son travail (c'est la situation antérieure qui était anormale. Des sympathisants kirchneristes ont bel et bien conservé leurs programmes sur les ondes de Radio Nacional, dont l'historien revisionista Felipe Pigna.