Le journaliste et
animateur radio Victor Hugo Morales, un kirchneriste convaincu qui
avait été très brutalement et très spectaculairement éjecté en décembre de l'antenne (privée) de Radio Continental où il
officiait depuis vingt ans -mes fidèles lecteurs s'en souviennent
sans doute- reprend aujourd'hui le chemin des studios.
Il animera désormais une
émission sur les ondes de AM750. Página/12 en profitait hier pour
publier une assez longue interview de celui qui apparaît comme une
victime de la "censure" macriste (1). Pour Página/12, ce
retour en studio de Victor Hugo, comme aiment l'appeler les
Argentins, est si important qu'il lui donne la préséance sur le décès du grand saxophoniste de jazz argentin, connu dans le monde
entier, Leandro Gato Barbieri, auquel toute la presse rendait hommage
hier (il est décédé à New York à l'âge 83 ans).
C'est aussi que Victor
Hugo est un authentique grand nom de la radio en Argentine, une voix
à laquelle une grande partie du public reste attachée même si la
posture de plus en plus intransigeante de la part des kirchneristes
aiguisent la division entre les gens et indisposent de plus en plus
les modérés du camp Macri.
Pendant les trois mois où
il a été éloigné des micros, Victor Hugo Morales a trouvé le
temps d'écrire un nouveau livre. C'est écrire en bien peu de temps
et tant mieux pour lui s'il a cette capacité à rebondir aussi
rapidement après un revers qui semblait si douloureux pour lui en
décembre dernier.
Pour aller plus loin :
lire l'interview de Victor Hugo Morales en une des pages culturelles de Página/12 de ce
dimanche.
Ajout du 5 avril 2016 :
lire l'article de Página/12 sur ce retour à la radio dans l'édition du lendemain !
Ajout du 5 avril 2016 :
lire l'article de Página/12 sur ce retour à la radio dans l'édition du lendemain !
(1) Rappelons que Hernán
Lombardi, ministre en charge de l'audiovisuel, avait aussitôt
affirmé que Victor Hugo Morales conserverait ses émissions sur les
ondes du groupe Radio Nacional. Mais c'est Morales qui avait refusé,
estimant qu'il faisait ce travail gratuitement et qu'il ne serait pas
la caution morale de ce gouvernement, quand le ministre parlait de le
rétribuer pour son travail (c'est la situation antérieure qui était
anormale. Des sympathisants kirchneristes ont bel et bien conservé
leurs programmes sur les ondes de Radio Nacional, dont l'historien revisionista Felipe Pigna.