C'est l'œuvre d'une
historienne et anthropologue de l'Université du Michigan, Rebekah
Pite, que vient de publier, dans une version argentine, la maison
Edhasa, La mesa está servida (la table est mise), qui, à travers la
biographie de Doña Petrona C. de Gandulfo et l'analyse de ses
recettes de cuisine devenues un classique des ménagères depuis leur
première édition en 1934, rend compte des mœurs domestiques dans
la société argentine du XXème siècle.
A plusieurs reprises dans
Barrio de Tango, j'ai eu déjà l'occasion de vous parler de cet
auteur incontournable, digne témoin des mœurs culinaires
argentines, une cuisinière qui fut la première à investir en
Argentine d'abord la radio puis la télévision, avec des recettes
que tous les nutritionnistes d'aujourd'hui dénonceraient à cor et à
cris : trop de graisse, trop de sucre et des portions devant
lesquelles seul Obélix pourrait ne pas reculer.
Página/12 en a fait la couverture de l'un de ses suppléments |
Ces derniers temps, le metteur en scène franco-argentin Alfredo Arias a tiré des souvenirs qu'il en a conservés une comédie
pâtissière, qu'il a créée à Buenos Aires (voir mon article du 10 avril 2015) et qu'il a pu faire jouer quelques temps dans un théâtre
parisien malgré le caractère incompréhensible pour le public d'ici
des allusions à ce classique du show business argentin jamais sorti
de ses frontières linguistiques. Une autre chercheuse, argentine
celle-ci, s'était aussi récemment penchée sur le personnage dans
une étude que je vous avais présentée le 9 février 2015.
Décidément, la grande
prêtresse des fourneaux inspire du beau monde bien des années après
sa mort ! On trouve d'ailleurs régulièrement dans les
librairies argentines les rééditions de ses ouvrages tous aussi
indémodables les uns que les autres.
Pour aller plus loin :
lire la présentation de l'ouvrage sur le site Internet de l'éditeur