samedi 18 juin 2016

Un nouveau livre sur Doña Petrona, la madone des fourneaux [Disques & Livres]


C'est l'œuvre d'une historienne et anthropologue de l'Université du Michigan, Rebekah Pite, que vient de publier, dans une version argentine, la maison Edhasa, La mesa está servida (la table est mise), qui, à travers la biographie de Doña Petrona C. de Gandulfo et l'analyse de ses recettes de cuisine devenues un classique des ménagères depuis leur première édition en 1934, rend compte des mœurs domestiques dans la société argentine du XXème siècle.

A plusieurs reprises dans Barrio de Tango, j'ai eu déjà l'occasion de vous parler de cet auteur incontournable, digne témoin des mœurs culinaires argentines, une cuisinière qui fut la première à investir en Argentine d'abord la radio puis la télévision, avec des recettes que tous les nutritionnistes d'aujourd'hui dénonceraient à cor et à cris : trop de graisse, trop de sucre et des portions devant lesquelles seul Obélix pourrait ne pas reculer.

Página/12 en a fait la couverture de l'un de ses suppléments

Ces derniers temps, le metteur en scène franco-argentin Alfredo Arias a tiré des souvenirs qu'il en a conservés une comédie pâtissière, qu'il a créée à Buenos Aires (voir mon article du 10 avril 2015) et qu'il a pu faire jouer quelques temps dans un théâtre parisien malgré le caractère incompréhensible pour le public d'ici des allusions à ce classique du show business argentin jamais sorti de ses frontières linguistiques. Une autre chercheuse, argentine celle-ci, s'était aussi récemment penchée sur le personnage dans une étude que je vous avais présentée le 9 février 2015.

Décidément, la grande prêtresse des fourneaux inspire du beau monde bien des années après sa mort ! On trouve d'ailleurs régulièrement dans les librairies argentines les rééditions de ses ouvrages tous aussi indémodables les uns que les autres.

Pour aller plus loin :
lire la présentation de l'ouvrage sur le site Internet de l'éditeur