Horacio Salgán, l'année dernière, entre son fils et Caroline Neal |
Ce soir, lundi 6 juin
2016, à 19h30, neuf jours avant ses cent ans, le Maestro Horacio
Salgán, né le 15 juin 1916, sera la vedette du Plenario
traditionnel de la Academia Nacional del Tango, avenida de Mayo 833,
au premier étage.
Entrée libre et gratuite
mais vu l'importance de l'événement, il est fort recommandé
d'arriver avec beaucoup d'avance. Il y aura beaucoup de monde.
Horacio Salgán est
considéré comme l'un des meilleurs pianistes de l'histoire du
tango. C'est aussi un compositeur hors pair, l'un des tout premiers à
avoir refusé, avant Astor Piazzolla, de consacrer son activité
d'interprète et de chef d'orchestre, à la musique de danse. Avec
Horacio Ferrer, il est aussi l'auteur d'un oratorio profane dédié
au souvenir et au culte de Carlos Gardel (Oratorio Carlos Gardel), or
il n'existe pas une grande quantité d'œuvres longues dans le genre
populaire qu'est le tango...
L'invitation de la
Academia Nacional del Tango se garde bien d'annoncer la présence du
maître, qui se protège beaucoup dans son grand âge et sort de
moins en moins, même s'il y a quelques années, il a accepté la
présence de la caméra de la réalisatrice Caroline Neal, pour un
documentaire sur le travail de musicien qu'il partage avec son fils
César (voir mon article du 13 octobre 2015 sur ce film, mon article
n° 4500).
C'est César Salgán qui sera là,
pour raconter sur l'estrade, en compagnie de Néstor Scalone et
Gabriel Soria, l'impressionnante trajectoire artistique de son père.
A cette occasion, le tango
rituel sera bien entendu le plus célèbre du maître : A fuego
lento (à feu doux), enregistré par le Quinteto Real.
Horacio Salgán recevra à
cette occasion un Gobbi de Oro pour l'ensemble de son œuvre.
Pour écouter et découvrir
l'artiste, vous pouvez consulter les nombreuses pages que le site
argentin Todo Tango lui a consacrées : interviews, biographie,
analyses musicologiques, enregistrements, partitions...