Le Président Mauricio
Macri a finalement accepté de se joindre à l'initiative de l'Eglise
qui réclame une véritable union nationale pour lutter contre la
corruption, la traite des personnes, les trafics de drogue et
l'extrême pauvreté. Des propositions qu'il avait fait mine
d'accueillir favorablement le 25 mai dernier mais auxquelles il avait
délibérément tourné le dos dès le lendemain en prenant des
mesures propres à creuser les divisions politiques dans le pays.
Vendredi toutefois,
l'ensemble des partis de gouvernement ont signé un engagement
conjoint à Tucumán, la ville du Congrès qui est parvenu à faire
taire les divisions partisanes pour déclarer l'indépendance du pays
et où l'Eglise était rassemblée pour son congrès eucharistique.
Hier dimanche, Mauricio
Macri est venu assister à la messe de clôture de ce congrès et il
a apporté sa caution à la démarche validée vendredi par la
vice-présidente en personne. Il est même allé à l'ambon, à la
fin de la messe, pour lire une prière réclamant l'aide de Dieu dans
cette lutte contre la corruption. Il a aussi profité de l'occasion
pour réparer les accrocs à la relation Argentine-Vatican en saluant
très chaleureusement l'envoyé spécial du Pape, le Cardinal Re, qui
concélébrait la messe.
Espérons qu'il s'agit
d'autre chose que des paroles pieuses et que la démarche évolue
vers plus de justice et moins d'esprit de vengeance, puisque c'est
cet esprit qui domine aujourd'hui sur la série d'inculpations qui
tombent sur les anciens ministres de Cristina Kirchner.
Pour aller plus loin :
lire l'article de Clarín
lire l'article de La Prensa sur les aveux de l'ancien Monsieur Mains-Propres du Gouvernement Kirchner, qui reconnaît (enfin) avoir eu vent des
pratiques douteuses des inculpés d'aujourd'hui et avoir cependant gardé le
silence (il s'avoue complice par omission). Il y a donc une prise de conscience générale qui est un pas considérable dans la voie de la démocratisation des mœurs politiques du pays.