lundi 20 juin 2016

Lutte anti-corruption [Actu]

En haut, l'arrestation d'un criminel évadé à la frontière entre l'Argentine, le Paraguay et le Brésil
où il se cachait depuis plusieurs années et dont on pense qu'il a des informations sur des affaires de corruption
En bas, à gauche, l'étreinte entre Mauricio Macri et le cardinal Re
A droite, le point de la situation sur le Brexit
Dans la manchette en haut à gauche, le drapeau national dont c'est la fête aujourd'hui

Le Président Mauricio Macri a finalement accepté de se joindre à l'initiative de l'Eglise qui réclame une véritable union nationale pour lutter contre la corruption, la traite des personnes, les trafics de drogue et l'extrême pauvreté. Des propositions qu'il avait fait mine d'accueillir favorablement le 25 mai dernier mais auxquelles il avait délibérément tourné le dos dès le lendemain en prenant des mesures propres à creuser les divisions politiques dans le pays.

Vendredi toutefois, l'ensemble des partis de gouvernement ont signé un engagement conjoint à Tucumán, la ville du Congrès qui est parvenu à faire taire les divisions partisanes pour déclarer l'indépendance du pays et où l'Eglise était rassemblée pour son congrès eucharistique.

Hier dimanche, Mauricio Macri est venu assister à la messe de clôture de ce congrès et il a apporté sa caution à la démarche validée vendredi par la vice-présidente en personne. Il est même allé à l'ambon, à la fin de la messe, pour lire une prière réclamant l'aide de Dieu dans cette lutte contre la corruption. Il a aussi profité de l'occasion pour réparer les accrocs à la relation Argentine-Vatican en saluant très chaleureusement l'envoyé spécial du Pape, le Cardinal Re, qui concélébrait la messe.

Espérons qu'il s'agit d'autre chose que des paroles pieuses et que la démarche évolue vers plus de justice et moins d'esprit de vengeance, puisque c'est cet esprit qui domine aujourd'hui sur la série d'inculpations qui tombent sur les anciens ministres de Cristina Kirchner.

Pour aller plus loin :
lire l'article de La Prensa sur les aveux de l'ancien Monsieur Mains-Propres du Gouvernement Kirchner, qui reconnaît (enfin) avoir eu vent des pratiques douteuses des inculpés d'aujourd'hui et avoir cependant gardé le silence (il s'avoue complice par omission). Il y a donc une prise de conscience générale qui est un pas considérable dans la voie de la démocratisation des mœurs politiques du pays.