Une de Rosario/12 avant-hier Sur la photo du président Rosatti, ce titre humouristique : "Direction : le classement" Cliquez sur l'image pour une meilleure résolution |
Le président de la Cour suprême argentine, Horacio Rosatti (ci-dessus), était jusqu’à il y a peu sous le coup d’une enquête judiciaire conduite dans la province de Santa Fe pour enrichissement illégal. Pour la plus haute autorité judiciaire du pays, ça fait tache.
Qu’à cela ne tienne. Le magistrat a fait comme Mauricio Macri, qui d’ailleurs l’avait nommé à la Cour suprême en entrant à la Casa Rosada : il a intenté un procès en illégitimité contre le juge d’instruction fédéral devant l’une des chambres pénales de la cour de Cassation.
Et comme Macri dans l’affaire des écoutes illégales concernant les parties civiles de la disparition du sous-marin ARA San Juan, Horacio Rosatti vient d’obtenir gain de cause. Eu égard à la place qu’il occupe dans la hiérarchie judiciaire, il ne fait plus guère de doute désormais que l’affaire sera très prochainement classée.
C’est la première fois dans l’histoire qu’un président de la Cour suprême se permet de récuser un juge, qui plus est dans une affaire qui l’implique personnellement.
Comme par hasard, ce dénouement n’a que fort peu intéressé la presse majoritairement détenue par un grand patronat de droite. Étrange, non ?
Voilà qui n’est pas de nature à favoriser la confiance de la majorité des Argentins envers la justice de leur pays.
Pour aller plus loin :