"En arrière toute", disent les mots écrasés Cliquez sur l'image pour une meilleure résolution |
La semaine dernière, devant la
perspective d’une politique nationale de lutte contre la hausse des
prix, un certain nombre de producteurs, dont plusieurs grandes
marques nationales alimentaires, et de distributeurs ont brutalement
augmenté leurs prix finaux avec une hausse qui a pu atteindre le
taux de 9 %
La une de dimanche "Serials étiqueteurs", dit le gros titre Cliquez sur l'image pour une meilleure résolution |
Dimanche, Página/12 a
dénoncé la manœuvre à la une. Avec l’inventivité et l’humour
graphique qui sont la marque de fabrique de ce quotidien, l’enquête
n’est pas passée inaperçue. Même les journaux de droite
reconnaissent aujourd’hui l’existence du phénomène.
Alertés par le quotidien de la
gauche de gouvernement, les ministres concernés sont passés à la
contre-offensive. Le ministre du Développement productif, Matías
Kulfas, accompagné de son secrétaire d’État au Commerce
intérieur, a convoqué hier les représentants de la grande
distribution et de l’industrie agro-alimentaire. Sitôt terminée
cette réunion qui semble avoir été houleuse, Kulfas a tenu une
conférence de presse. Il y a annoncé qu’il accordait 24 heures
aux industriels et aux grandes enseignes pour justifier les hausses
de prix qui ont été appliqués dans les rayons des supermarchés.
L'info est traitée dans un titre secondaire en haut sous le titre, à droite Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Fini de rigoler ! Sans
justification valable, les commerçants devront rétrograder les
produits aux prix qui était les leurs le 8 mars dernier.
Deux gros titres qui se passent de traduction ! Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Pendant ce temps-là, les organisations patronales agricoles se portent en justice contre l’État pour faire lever les limitations à l’exportation que le gouvernement a récemment imposées aux produits dérivés du soja (farine et huile), probablement en vue de les taxer davantage lorsqu’ils sortent du territoire pour rapporter beaucoup de dollars aux exportateurs, dollars qui la plupart du temps (ce n’est un secret pour personne) atterrissent sur des comptes off-shore. Il est donc plus efficace de taxer à la source !
Pour aller plus loin :
lire l’article de La Prensa
lire l’article de Clarín
lire l’article de La Nación
Ajouts du 23 mars 2022 :
580
produits auraient subi des hausses « préventives ». Pour
ces produits, le gouvernement exige des producteurs et des
distributeurs qu’ils remettent en selle les prix qui avaient cours
le 10 mars dernier.
Pour aller plus loin :
lire l’article
de Página/12
lire l’article
de Clarín
lire l’article
de La
Nación